AVORTEMENT: Une loi qui donnera la vie, selon le Front Commun Hindou 

Le Front Commun Hindou, qui regroupe des organisations socioculturelles et religieuses, a réuni la presse hier pour exprimer son soutien au gouvernement concernant des amendements au Code criminel en vue de rendre l’avortement légal dans certaines conditions. Faisant référence aux personnes ayant perdu la vie à la suite d’un avortement clandestin, le président de la Mauritius Sanathan Dharma Temples Federation Somduth Dulthumun a déclaré que « c’est une loi qui donnera la vie ».
La loi sur l’avortement date de 1838 et ne peut plus être appliquée au contexte actuel, souligne Somduth Dulthumun, porte-parole du Front Commun Hindou (FCH) et président de la Mauritius Sanathan Dharma Temples Federation. Il estime ainsi que le gouvernement a pris la bonne décision en voulant apporter des amendements à cette loi pour rendre l’avortement légal dans certaines conditions.
S’il se dit d’accord avec toutes les religions préconisant que la vie commence avec la fécondation, le porte-parole du FCH indique que dans certaines cas une grossesse peut causer beaucoup de problèmes à la femme enceinte. Somduth Dulthumun soutient que c’est un cadre légal qui affectera la grossesse mais pas « une loi pour l’avortement sous certaines conditions ».   
Somduth Dulthumun a aussi mis l’accent sur le nombre de personnes ayant perdu la vie à cause de l’illégalité de l’avortement dans le pays. Pour lui, « c’est une loi qui donnera la vie ». « Pa pou kav kontinye ek sa ansyen lalwa la, kan avortman ilegal ena boku marse noir et se bann madam zot lavi ki en danger. »
Le porte-parole du FCH est également d’avis qu’une nouvelle loi bénéficiera aussi « aux femmes qui n’ont pas les moyens de se faire soigner dans un service de santé privé » lorsque la grossesse constitue un danger à sa vie. « Nou pa kav viv dan enn sosyete a de vitess. Tifi gran dimoun pou al dan klinik ou lot pei pou fer avortman ek pa pou gayn nayen. Ti dimounn pou fer li en kasiet pou perdi lavi… », a soutenu Somduth Dulthumun. Il n’a pas manqué de rappeler que « le gouvernement dispose d’un mandat de cinq ans pour prendre des décisions pour la population ». « Nou bizin respekte sa manda la ek desizyon ki gouvernman pran.»
Le président de la Voice of Hindu (VOH) a aussi exprimé son soutien au gouvernement dans cette démarche. « Nou tou bizin soutenir gouvernman de fason responsab. Fode pa parti politik tir saken so kote », a soutenu Krit Manohur. Outre les conséquences d’avortements clandestins sur la vie de la maman, il a fait état des conséquences de malformation du foetus due à une tentative d’avortement ratée. « Li importan ki enn madan ena choix pou gard zenfan la ou pa », a-t-il dit. Il compte d’ailleurs demander aux prêtres hindous de procéder à des sessions de counselling pour les jeunes couples avant le mariage.
Des hommes religieux présents hier se sont aussi joints aux groupes socioculturels pour soutenir que l’interruption d’une grossesse dans certains cas est mieux pour la maman. « Se enn la loi ki permet la vie au lieu la mor. Se enn droit et enn choix ki pe donn dimoun ki dan problem », soutient le FCH.

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