A BÂTONS ROMPUS : Je n’ai plus de contact avec Raouf Gulbul a déclaré Veeren

Peroumal Veeren a maintenu devant la Commission Lam Shang Leen que « depuis trois ans, il avait “deal” un “case” pour moi et, depuis, je n’ai plus de contact avec Me Raouf Gulbul ». C’était en réponse à Sam Lauthan, qui lui avait rappelé que le Chairman de la GRA et de la Law Reform Commission avait récemment « déclaré qu’il fallait fermer la commission d’enquête ».
« Il y a des avocats qui ne prennent pas l’argent de la drogue ! Certains respectent l’éthique. Ils prennent des chèques. » Cette déclaration de Peroumal Veeren n’a pas manqué de faire réagir Paul Lam Shang Leen : « Ah bon ? Parce que l’argent du chèque est propre peut-être ? » Il devait mentionner les noms de Yousouf Mohamed, Guy Ollivry et Hervé Duval Jr,  entre autres, à cet effet. Valeur du jour, c’est Akhil Bissessur qui représente ses droits. « Aussi longtemps que je le pourrais, j’aurais des avocats pour assurer ma défense et prendre en considération mon cas. »
Durant sa déposition, le trafiquant, incarcéré pour une trentaine d’années et à qui il en reste encore une quinzaine à tirer, est longuement revenu sur Parwiza Jeeva. Celle-ci, rappelons-le, avait été entendue par la Commission Lam Shang Leen le 28 juin dernier et avait catégoriquement maintenu que « Me Raouf Gulbul avait été payé par Peroumal Veeren » et qu’il « m’avait demandé de “devir lenket” en faveur de Veeren ».
Peroumal Veeren a expliqué comment Parwiza Jeeva est venue lui rendre visite « pour la première fois », en 2005. « J’attendais ma mère et c’est elle qui s’est présentée. Elle m’a expliqué qu’elle avait vu ma photo dans les journaux et qu’elle souhaitait faire ma connaissance. » De fil en aiguille, relate Veeren, « je l’ai rencontrée une autre fois alors que j’étais à l’hôpital Brown Séquard, et elle m’avait apporté à manger », ajoutant : « Monn gayn ene febless pou li. » Ce qui n’aura pas duré. Il explique : « Elle m’avait caché le fait qu’elle était mariée. Quand j’ai appris ça, j’ai coupé tout contact avec elle. Mais elle a gardé une dent contre moi, surtout quand je me suis marié, en 2009. Je crois qu’elle entretenait l’espoir secret que je l’épouse. »
Peroumal Veeren devait soumettre une lettre émanant de Parwiza Jeeva à Paul Lam Shang Leen, lui indiquant que la jeune femme « inn gard ene vanzans kont mwa ». Peroumal Veeren a carrément réfuté le fait qu’il ait « retenu et payé les services de Me Raouf Gulbul » pour Parwiza Jeeva. « J’ai appris cela dans la presse et c’est totalement faux ! C’est son père qui a tout réglé ! » Et Peroumal Veeren de révéler : « A aucun moment je n’ai payé Raouf Gulbul pour elle  ! Zot (Parwiza Jeeva et son papa, Ndlr) inn pran tou kass zot inn paye Me Gulbul ! »
En revanche, pour ce qui est de Me Samad Golamaully, c’est une toute autre affaire ! « C’est moi qui ai payé les frais de Me Golamaully pour qu’il représente Altaf Jeeva, le frère de Parwiza. » Clôturant le chapitre sur Parwiza Jeeva, Peroumal Veeren s’est expliqué sur les « Rs 1,5 M déposées au bureau de Me Rex Stephen ». Le détenu a déclaré : « Je n’ai jamais fait déposer cet argent ! D’ailleurs, je dois encore beaucoup à Me Stephen. »

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