BCS: Les besoins énergétiques du pays augmentent par 1,5 %, en un an

Le Bureau central des Statistiques a rendu publics ce matin les indicateurs socio-économiques de l’environnement pour l’année 2010. L’année dernière, le pays a accusé une augmentation de 1,5 % en besoins primaires d’énergies, ceux-ci passant de l’équivalent de 1 404 millions de tonnes (ktoe) en 2009 à 1 425 millions de tonnes (ktoe) en 2010, alors que d’une manière générale le pays a connu une hausse de 20,6 % d’émission de gaz à effet de serre ; a généré plus de déchets avec une hausse de 2,8 % enregistré à Mare-Chicose et une hausse de 19,2 % dans le nombre de plaintes reçues concernant la pollution liée à l’environnement.
Quelque 3 957 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) ont été rejetés dans l’atmosphère à Maurice l’année dernière. De cela, 250 millions de tonnes ont été absorbés par les forêts. Ce qui donne en émission nette de gaz à effet de serre quelque 3 707 millions de tonnes comparé aux 3 075 millions de tonnes en 2009, soit encore une augmentation de 20,6 %. L’industrie énergétique demeure la principale source d’émission de CO2 dans l’atmosphère en 2010, avec une contribution d’environ 55 % générés par la combustion d’huile lourde. L’utilisation de celle-ci est passée en effet de 1 997 millions de tonnes en 2009 à 2 158 millions de tonnes en 2010, soit une hausse de 8,1 %. Suivent le secteur du transport avec 32 % des émissions totales et le secteur manufacturier avec un taux de 9 %.
Les besoins primaires du pays en matière d’énergies ont augmenté par 1,5 %, passant de l’équivalent de 1 404 millions de tonnes (ktoe) en 2009 à 1 425 millions de tonnes (ktoe) en 2010. Quelque 83 % de ces besoins sont fournis par l’importation de combustibles (huile lourde, LPG et charbon) et les 17 % restants fournis localement par des énergies renouvelables (bagasse, hydroélectricité, bois). La consommation d’énergie a, elle, augmentée par 0,8 %, passant de l’équivalent de 841 millions de tonnes (ktoe) en 2009 à 848 millions de tonnes (ktoe) in 2010. Les plus gros consommateurs étaient les secteurs du transport et de la manufacture avec respectivement 49,3 % and 27,7 %.
En matière de production électrique, le charbon demeure le plus utilisé avec une part de 51,2 % en 2010 comparée à 48,9 % en 2009. L’utilisation de la bagasse a, elle, diminué, passant de 24,9 % en 2009 à 23,4 % en 2010. Enfin celle de fioul passe de 25,1 % à 24,3 %.
Au chapitre de la distribution de l’eau (water balance), le pays a enregistré une pluviométrie moindre l’année dernière : 3 368 millions de mètres cubes (Mm3) de précipitations, ce qui représente une baisse inquiétante de 24,6 % comparée aux 4 470 Mm3 enregistrés en 2009. Le ruissellement y compte pour 60 %, l’évaporation pour 30 % et 10 % pour le remplissage des nappes phréatiques. La demande en eau pour 2010 était estimée à 975 Mm3 avec l’agriculture prenant la plus grosse part : 454 Mm3 (47 %). Suivent la production hydroélectrique avec 295 Mm3 (30 %), les besoins domestiques, industriel et touristiques 212 Mm3 (22 %) et les boreholes industriels privés 14 Mm3 (1 %). Un taux de 87 % de la demande totale en eau était fournie par le surface water et les 13 % restants par les nappes souterraines.
Au chapitre des déchets solides, le dépotoir de Mare Chicose a enregistré une hausse de 2,8 % d’ordures à traiter avec 427 802 tonnes comparées à 415 948 tonnes en 2009. Les déchets domestiques comptent pour 94 % du total.
Pour leur part, les plaintes reçues par le Pollution Prevention and Control Division du ministère de l’Environnement ont augmenté par 19,2 %. De 522 en 2009, elles sont passées à 622 en 2010. Les principaux griefs des citoyens en 2010 ont trait à la pollution sonore qui arrive en tête avec 160 plaintes (26 %), 128 pour les mauvaises odeurs (21 %), 118 concernant les déchets et dépotoirs sauvages (19 %) ; 77 pour le tout-à-l’égout (12 %) ; et 76 pour la pollution atmosphérique (12 %).
S’agissant de la préservation des forêts, Maurice comptait une surface totale de 47 159 hectares en 2010, dont 22 159 hectares (47 %) appartenaient à l’État et les 25 000 hectares restants (53 %) à des propriétaires privés.
En matière de culture de canne, le pays a perdu 900 hectares dans la surface cultivée, qui est passée de 63 000 hectares en 2009 à 62 100 hectares en 2010, soit une baisse de 1,4 %. L’importation de fertilisants en 2010 était de 46 254 tonnes, soit une baisse 19,1 % comparée à 2009 où les importations se chiffraient à 57 169 tonnes.
Enfin, une bonne note toutefois dans ce tableau : Maurice est remontée de la 58e place, en 2008, à une remarquable 6e position en 2010 au Environmental Performance Index (EPI), qui dresse le classement des pays en matière de “environmental health and ecosystem vitality”. Cette performance est attribuée principalement à son score en “ecosystem vitality” qui passe de 58,5 à 77,5.
Ces statistiques pour l’année 2010 sont provisoires, fait remarquer un officier du BCS.

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