Beach-Volley : Le rêve est permis

Le beach-volley, une des nouvelles disciplines inscrites au programme de ces Jeux d’Afrique au Mozambique sera bien représenté, avec la paire  Natasha Rigobert-Elodie Li Yuk Lo, en féminin, qui sera l’une des équipes les plus suivies dans cette discipline, et le duo David Carcasse-Pascal Ava chez les hommes. Ces deux équipes auront à coeur de briller car l’objectif demeure, ni plus ni moins que la médaille d’or. Les joueurs quittent ainsi le pays jeudi pour Maputo.
« Nous sommes  très bien préparés, et nous ferons tout notre possible pour aller chercher le plus précieux métal », indique Natasha Rigobert, déterminée à faire flotter très haut le quadricolore mauricien. Le beach-volley est, en effet, une discipline où Maurice possède de très bonnes chances de briller car Natasha Rigobert et Elodie Li Yuk Lo sont des joueuses complémentaires, ayant roulé leurs bosses un peu partout sur le circuit européen, notamment au Swatch-FIVB Beach Volley World Tour. Elles ont également pris part aux deux premières épreuves qualificatives au niveau continental en vue des Jeux Olympiques de Londres. « Ces compétitions nous ont permis de nous aguerrir et de nous affûter. Nous avons beaucoup gagné en expérience. Cette expérience sera l’une de nos forces majeures en terre mozambicaine », évoque Élodie Li Yuk Lo.
Les filles sont très à cheval, quand il s’agit de la préparation, elles qui s’entraînent quotidiennement sur la plage de Flic-en-Flac. « Nous nous entraînons de 16h30 à 18h30 tous les jours. Nous aimons ce sport. Quand on est passionné, c’est tout à fait normal de donner la pleine mesure de nos capacités », relatent les beach-volleyeuses. La force de ces deux athlètes réside dans leur taille. Natasha Rigobert mesure près de 1m 80 alors que sa coéquipière fait dans les 1m72. Elodie est considérée comme une joueuse très technique, alliant finesse, intelligence et précision alors que sa partenaire, est beaucoup plus physique, préférant miser sur sa puissance et son sens du placement. « Nous sommes très homogènes. C’est ce qui fait notre force. Nous nous connaissons très bien et de ce fait, et le fait d’avoir participé à plusieurs tournois de grande envergure, nous ont rendues encore beaucoup plus complémentaires. Nous sommes aussi au point au niveau mental. Quand on est bien dans sa tête, on est évidemment bon dans le jeu ».
Mais elles n’auront pas la partie facile, car en face, de sérieuses concurrentes tenteront de faire déjouer les plans mauriciens. Le Kenya, le Mozambique et le Nigeria entre autres, sont redoutables. Mais ce n’est pas particulièrement les adversaires que les joueuses redoutent, mais surtout des formes de tricheries, qui surviennent fréquemment en Afrique, notamment lors de la dernière échéance tenue au Mozambique. « Les filets sont souvent trop bas. Les règles ne sont pas respectées et cela avantage souvent certains adversaires. La musique est des fois assourdissante et de ce fait, nous ne pouvons pas nous concentrer et nous ne pouvons pas communiquer. Ce sont des choses qui devront être revues et j’espère qu’à Maputo, tout se déroulera selon les règles de la Fédération Internationale de Volley-Ball (FIVB) car lors du dernier rendez-vous, tenu dans ce même pays, les conditions étaient exécrables à tous les niveaux », dit Natasha Rigobert. En ce qu’il s’agit des règlements, le filet doit être a une hauteur identique que celui au volley-ball (2,43m pour les hommes, 2,24m pour les femmes).
Marjorie Nadal, chef de délégation, est quant à elle très confiante, et estime même que Rigobert et Li Yuk Lo sont les grandes favorites. « Elles ont énormément d’expériences des grand rendez-vous. Elles seront définitivement l’équipe à battre. Il existe une véritable alchimie entre ces deux joueuses qui pourrait faire plier beaucoup d’adversaires ». Natasha Rigobert et Elodie Li Yuk Lo ont tenu à remercier le président du Mauritius Volley-Ball Association, Kayseeven Teeroovengadum pour son soutien. Si les Jeux d’Afrique demeurent l’objectif à court terme, il n’en demeure pas moins vrai que le but ultime reste la qualification pour les Jeux Olympiques de Londres, l’année prochaine. « Nous travaillons d’arrache-pied, depuis 2008, pour être au JO de 2012. C’est notre objectif à long terme », souligne Elodie Li Yuk Lo. Du côté masculin, David Carcasse et Pascal Ava, qui avaient décroché la médaille de bronze lors du dernier tournoi qualificatif au Mozambique, n’auront pas la partie facile. Les paires sud-africaines et mozambicaines ont un très bon niveau, ayant bénéficié de stages en Europe. Un arbitre mauricien sera aussi du déplacement, à savoir Reza Itoola. Le public est invité à consulter le site web mauritiusbeachvolleyball.com pour avoir de plus amples détails sur les performances des beach-volleyeurs mauriciens.

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