Beachcomber : Investissement de Rs 2,5 Mds pour le plus grand établissement hôtelier mauricien

Le directeur de Beachcomber, Gilbert Espalier Noël : « Ce sera un projet intégré qui apportera une activité économique à la région de Rivière-Noire »

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Le projet des Salines de Beachcomber Resort and Spa, qui sera construit par le groupe Beachcomber à Rivière-Noire, a été présenté à la presse. Cet établissement 4 étoiles, qui sera un des plus grands de l’île, nécessitera des investissements de Rs 2,5 milliards. Il comprendra 338 chambres, 56 suites et de nombreuses facilités sportives et de loisirs. Selon le directeur de Beachcomber, Gilbert Espitalier-Noël, « l’intégration et la préservation du patrimoine seront les deux concepts dominants de ce projet ».

Gilbert Espitalier-Noël a profité de l’occasion pour réfuter les accusations concernant le risque de catastrophes écologiques. « Nous sommes des Mauriciens et nous le resterons. Nous sommes engagés dans la préservation du patrimoine et s’il y avait un risque de catastrophe, nous ne nous serions pas lancés dans un tel projet », a-t-il dit. Il a annoncé que la zone humide artificielle, se trouvant sur le lieu de la construction, sera transférée et « sera mieux gérée et entretenue ». Par ailleurs, dit-il, « les salines s’y trouvant seront maintenues et la production de sel se poursuivra ». 

Gilbert Espalier Noël a expliqué que ce projet a donné lieu à des consultations avec les forces vives et les Ong de la région depuis quelque 18 mois, donnant lieu à un plan social d’envergure dont la mise en œuvre a déjà commencé. « Une cinquantaine de bourses tertiaires ont été mises à la disposition de jeunes étudiants des villages environnants, qui ont le potentiel mais pas les moyens. Treize bourses ont déjà été allouées. Des discussions ont également eu lieu avec la communauté des pêcheurs pour voir comment améliorer leurs activités. Beachcomber sera engagé au niveau sportif à travers les différents clubs de la région. Une formation de skippers sera également organisée à l’intention des habitants de la région. Nous avons un engagement très fort avec les conseils de village et le Conseil de District », a-t-il indiqué. L’intention du groupe, soutient Gilbert Espalier Noël, est de créer quelque 600 emplois directs pour les habitants de la région. À ce propos, le groupe New Mauritius Hotels (NMH) a déjà lancé un programme de formation aux métiers de l’hôtellerie à travers le projet d’employabilité chez les jeunes. « Nous voulons nous assurer qu’au moment de l’ouverture de l’établissement hôtelier, les jeunes recrues auront déjà une bonne formation en matière d’hôtellerie », dit-il.

Le directeur de Beachcomber a apporté un éclairage  sur plusieurs sujets qui ont fait l’objet de discussions ces derniers temps. Ainsi, il a précisé que la route d’accès à l’établissement est construite par les autorités mais est financée par les opérateurs de la zone. La construction de cette route coûtera Rs 400 M, dont la moitié est financée par le groupe NMH. La différence est payée par les autres promoteurs qui apportent leur contribution en fonction de la superficie de leur projet. Il a beaucoup été question hier de la “wetland” se trouvant à l’emplacement, où l’établissement hôtelier sera construit. Ainsi, il s’avère que l’actuelle“wetland” a été créée accidentellement il y a 25 ans par l’exploitation d’une carrière de sable sur le terrain appartenant à la famille Pitot. Ce qui explique que la fameuse “wetland” s’arrête à la limite des terrains privés avec la portion des terres de l’État qui sera louée à bail par les promoteurs hôteliers. Pierre Baissac, qui a déjà travaillé sur le transfert de la zone humide dans les environs de l’hôtel Trou-aux-Biches, a expliqué que « toutes les mesures scientifiques et biologiques seront prises » pour le transfert de la zone sur un espace se trouvant à l’arrière de l’endroit où sera construit l’établissement hôtelier. De nouveaux canaux seront créés pour la canalisation de l’eau venant, durant une certaine période de l’année, de la montagne vers la mer. Les conditions nécessaires seront recréées pour permettre à la variété d’oiseaux migrateurs, qui visitent la région chaque année, de trouver de la nourriture. Avec la permission des autorités, il sera possible de faire des zones piétonnières afin de permettre aux touristes d’apprécier les jardins ainsi que la faune et la flore indigène qui seront instaurés dans l’espace où sera créée la nouvelle zone humide qui sera mieux supervisée et mieux gérée.

Le directeur de Beachcomber a aussi annoncé que les salines, qui se trouvent sur le terrain, seront maintenues et revalorisées. Une quinzaine de personnes seront employées pour la production du sel pour les besoins de l’hôtel et des établissements environnants. La production de la fleur de sel sera une des caractéristiques de l’établissement hôtelier. Comme la région, où sera construit l’hôtel 4 étoiles, ne dispose pas d’un lagon et d’une plage pour les touristes, Beachcomber s’est tourné vers Crystal Lagoons par le développement d’immenses plans d’eaux à l’intérieur des terres, où les visiteurs pourront disposer des mêmes facilités qu’à la plage. Une jetée sera toutefois construite où les bateaux pourront accoster pour le transport des touristes vers les îlots de la région.

Le projet, indique le groupe Beachcomber, fera également la part belle à l’énergie renouvelable. « Sous la direction de Mathieu Rivet, tous les hôtels de Beachcomber sont certifiés “Earthcheck”, une certification internationale par rapport à l’efficience énergétique et les paramètres énergétiques. Les Salines Beachcomber fera appel à l’énergie solaire, procédera à la réutilisation des eaux usées et le dessalement de l’eau de mer », explique le directeur du groupe. L’hôtel a été conçu par Jean François Adam. Les travaux de construction démarreront en août et l’hôtel sera opérationnel en 2020.

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