BEAU-BASSIN/ROSE-HILL: Jadis fleuron des administrations régionales

Ce dimanche à Beau-Bassin/Rose-Hill, en ce Jour J des élections municipales, c’est un fort sentiment nostalgique des années de gloire de l’administration municipale des villes-soeurs qui doit bien animer les électeurs. Le sentiment général est, en effet, que l’équipe dirigeante sortante PTr/PMSD n’aura pas été bien meilleure que celle, MMM/MSM, qu’elle avait remplacée lors des dernières élections d’octobre 2005. « On ne change pas une équipe qui gagne », dit le proverbe. Signe avant-coureur ? Toujours est-il qu’au scrutin d’aujourd’hui aux villes-soeurs, l’alliance gouvernementale PTr/PMSD ne représente qu’un seul de ses conseillers sortants…
Ville plus que centenaire, c’est en 1896 que Beau-Bassin/Rose-Hill a été élevé au rang de municipalité. La légende veut que Beau-Bassin tienne son nom d’un lac aujourd’hui disparu qui aurait existé dans la région de Barkly, quelque part entre l’enceinte abritant l’ancien hôpital psychiatrique et la station agricole. D’autre part, Rose-Hill tiendrait, lui, son nom de la teinte rose que projette le soleil levant sur la montagne du Corps de Garde vue de la région de Cascadelle.
Ville à double vocation résidentielle et commerciale, les villes-soeurs comptent aussi sur leur territoire une zone industrielle de même qu’un certain nombre d’institutions connues au plan national dont le théâtre municipal du Plaza, la prison centrale, l’Institut Français de Maurice (IMF), le British Council, le collège Queen Elizabeth, le nouvel hôpital psychiatrique, le jardin Balfour ou encore la maison diocésaine de formation du Thabor.
Ces 25 dernières années, la ville a connu une urbanisation poussée avec notamment l’émergence de nouveaux lotissements dans les régions de Roches-Brunes, Mare-Gravier et de Coromandel à Beau-Bassin de même que dans les régions annexées de Stanley, Trèfles et de Camp-Levieux à Rose-Hill. Vers la fin des années 1980 et durant les premières années 1990, Rose-Hill a aussi vu s’accroître rapidement son parc commercial.
Longtemps l’un des fleurons des administrations régionales, les villes-soeurs ont, toutefois, ces dernières années, connu des équipes d’administrateurs en rien comparables à celles de ses années de gloire. Le manque d’animation, l’insécurité, le non entretien du mobilier urbain, l’insalubrité générale, l’absence de politiques culturelles, sportives et de loisirs dignes de ce nom sont autant de reproches faits à l’équipe dirigeante sortante par les administrés.
Les deux marchés de la ville — celui de Rose-Hill et celui de Beau-Bassin —, en piteux état, demandent vivement d’être reconstruits, alors qu’une solution pérenne mérite d’être trouvée en vue de la fluidité du trafic dans le centre-ville, à Rose-Hill comme à Beau-Bassin de même que sur la route Hignin. Par ailleurs, les administrés s’attendent aussi à ce qu’une fois pour toute, le théâtre du Plaza soit remis en état et rouvert. Ils sont nombreux, en effet, ceux qui s’étonne qu’en sept ans d’administration, l’équipe sortante qui se fait fort de dire qu’elle est du même bord politique que le gouvernement central n’a pu encore, ne serait-ce que de remettre en état la toiture de ce joyau architectural.
Pour les élections municipales de ce dimanche aux villes-soeurs, l’équipe dirigeante sortante PTr/PMSD ne représente qu’un seul de ses conseillers sortants élus en octobre 2005 en la personne du PMSD Daniel Emilien, candidat au Ward IV. Même le maire sortant, Norbert Froget, n’est pas de la course. Signe avant-coureur d’une défaite annoncée ou stratégie bien pensée visant à reculer en vue de mieux sauter ? Verdict demain à la clôture du dépouillement des bulletins…   

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