Bébé en détresse sur les réseaux sociaux : Une annonce qui pourrait coûter cher

  • Le bureau de l’Ombudsperson pour les Enfants alerte la police sur un trafic présumé

Un appel à la solidarité sur les réseaux sociaux pourrait coûter cher à une jeune femme dont l’annonce intéresse au plus haut point le bureau de l’Ombudsperson pour les Enfants. L’affaire a été signalée à la police, samedi 28 septembre. Tout commence il y a environ une semaine, des internautes prennent connaissance à travers la jeune femme du cas d’une petite fille de trois mois négligée par sa maman biologique.

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La jeune femme qui a posté un appel à l’aide dans des groupes populaires en ligne explique que l’enfant porte des traces physiques de négligence, a besoin de couches, de lait… Un numéro de téléphone est affiché sur l’annonce et on y voit également le visage du bébé. Au téléphone, c’est un homme qui répond. Il dirige toutes les personnes – touchées par le sort du bébé et qui ont appelé – vers un autre numéro de téléphone, celui de la femme.

Cette dernière, qui affirme avoir été inondée d’appels depuis son annonce, tient le même discours à tous ceux qui souhaitent venir en aide à l’enfant, dont des familles disposées à l’adopter. Selon la jeune femme, elle aurait récupéré le bébé auprès de sa mère, travailleuse de sexe et toxicomane, et qui s’en serait débarrassée auprès d’elle. Elle-même mère de famille, elle ne peut subvenir aux besoins du bébé et serait ouverte à des possibilités d’adoption. Elle aurait déjà trouvé un couple — un Français marié à une Mauricienne — qui aurait signifié son intention d’adopter la petite fille et qui serait en priorité sur sa liste d’adoptants potentiels. Elle affirme avoir déjà entamé des démarches auprès de la mère biologique pour faire adopter le bébé. Et aux personnes déçues de ne pas pouvoir adopter la petite fille, il leur est alors proposé un autre enfant à adopter.

Contactée par Week-End, la jeune femme s’est refusée à tout commentaire. Sur le ton de la défensive, elle affirme ne rien commettre de mal et n’agirait pas en infraction à la Child Protection Act. Mais Rita Venkatasawmy, Ombudsperson pour les Enfants, n’est pas de cet avis. Il y a bien, dit-elle, matière à enquêter. En cherchant un foyer pour le bébé (et ce, même si elle agirait en toute bonne foi), la jeune femme enfreint la section 13 A (Child trafficking) de la loi, tandis que la mère biologique pourrait être poursuivie pour abandon d’enfant. Tout parent biologique qui remet son enfant mineur à une autre partie en déclarant ne plus vouloir s’en occuper commet une offense.

L’adoption, lorsque l’enfant mineur n’est pas placé sous la responsabilité de la Child Development Unit, doit se faire avec l’accord du parent biologique et selon les procédures légales.

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