À BEL-AIR : Ramgoolam et Bérenger mettent en garde contre le vote communal

Les deux leaders de l’alliance rouge-mauve ont poursuivi leur campagne d’explications sur la réforme constitutionnelle concernant la IIe République. Hier, Navin Ramgoolam et Paul Bérenger se sont rendus dans la circonscription No 10 (Montagne-Blanche/GRSE), et plus précisément à Bel-Air, où deux jours auparavant, et au même endroit, l’Alliance Lepep tenait également un meeting. Entourés des candidats de l’endroit, ainsi que de Françoise Labelle, pressentie pour être la première femme Speaker de l’Assemblée nationale en cas de victoire de l’alliance PTr/MMM, les deux leaders ont disséqué la campagne, qualifiée d’« infecte », de leurs adversaires.
« Je demande aux partisans du MMM de voter pour les candidats du PTr en premier et à ceux du PTr de voter pour les candidats du MMM en premier. » C’est avec cette formule que Paul Bérenger poursuit sa campagne axée sur l’unité et l’harmonie sociale, principes que « nos deux grands partis ont toujours défendus et représentés », a-t-il rappelé. Le leader mauve poursuit « Na pa vot kominal et bloc : 3 kandida hindou, ou kreol ou musulman. Sa li na pa bon sa. Vot bloc pou PTr/MMM. Vote pou le progre dan lunite et larmoni social. »
Ainsi qu’ils le reprennent un peu partout dans leurs meetings, Paul Bérenger et Navin Ramgoolam rappellent que, « depuis 1963, lors de chaque élection, on se retrouve avec 44 à 48% de l’électorat ayant voté pour l’opposition », poursuivant : « Or, depuis que nous avons commencé nos consultations sur la IIe République, nous avons souhaité faire disparaître cette disparité. C’est une des raisons qui nous ont poussés à nous allier. » Et de préciser : « Nous ne voulons surtout pas que nos adversaires puissent se retrouver au Parlement après les prochaines élections. Parce qu’eux n’ont pas à coeur votre bien-être, le progrès de ce pays, son avancement, et que l’avenir de nos enfants soit meilleur. Eux, c’est l’intérêt personnel d’abord, le pouvoir et le clan familial. Le peuple est accessoire. » À cet effet, Navin Ramgoolam a raconté plusieurs anecdotes liées à sir Anerood Jugnauth : « Mo pa enn vender ! Fer mwa konfians. Avek mwa, ou pou fer progre dan lunite social. »
Paul Bérenger devait, lui, revenir sur la décision des deux partis de s’allier. Il explique : « Ni Navin ni moi n’avons besoin de devenir Président ou Premier ministre. Ce que nous avons voulu faire, c’est léguer en héritage aux jeunes de demain, qui seront le peuple de notre pays, une nation moderne et libre. » Françoise Labelle, députée mauve pressentie pour être la première femme Speaker de l’Assemblée nationale, pose la question : « Quel mal y a-t-il à cela ? Nos deux leaders ont voulu joindre leurs forces pour l’avancement du pays, notre avancement. En face, nos adversaires n’en finissent pas de critiquer ! » L’intervenante, une « enfant de la région » comme l’a rappelé le candidat mauve de l’endroit Ajay Guness, a également fait une sortie en règle contre l’Alliance Lepep, qualifiée de « camion lisien ». Elle reprend : « Kot zot passe, nek ramasse partizan ruz ou mov ki frustre… Abe mwa, mo apel zot FF, pa pe zoure la. Mai Fami Frustre : ala ki zot ete ! Ek kapav azoute enn lot F tou : Fail ! »
Paul Bérenger est également revenu sur l’expulsion des représentants de la MBC lors des meetings et congrès de l’Alliance Lepep : « Eski zot, dan MSM, kan zot ti dan gouvernma, zot inn fer kiksoz pou ameliore MBC ? Ou le kontrer ? » Et de rappeler que « chaque samedi, ils (le MSM, Ndlr) bénéficient de 30 minutes d’antenne au JT. Mais ce n’est pas pour dire n’importe quoi… comme SAJ ! » Le Premier ministre, pour sa part, a souligné « qu’au sein de son propre parti, le MSM, SAJ se fait censurer », ajoutant : « Li ki kontan koup ledwa, koup lebra, koup lalang… Ala so parti mem inn koup so lalang, dir li aret koze ! »
Navin Ramgoolam a poursuivi : « Nos enjeux sont trop importants pour prêter foi aux imbécilités de l’opposition. Nos priorités, c’est de faire reculer la pauvreté, d’offrir à tous l’accès à l’éducation, qui est la clé contre l’exclusion et corriger les erreurs du destin, et de faire avancer notre pays. » Pour « que le monde entier prenne Maurice en exemple et modèle », a complété Paul Bérenger.
Ajay Guness, du MMM, Washil Maghoo et le Dr Rajen Mangur, du PTr, ont également pris la parole lors de ce meeting à la Boutique Teoka, à Bel-Air. Le premier nommé n’a pas manqué de fustiger les partisans de l’Alliance Lepep, qui « ne respectent ni l’esprit de “fair play” durant une campagne électorale, ni l’environnement ». Le jeune Washil Maghoo et le Dr Rajen Mangar ont été chaudement applaudis par la foule présente.

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