The Black Paper

Oui. Il ne s’agit pas d’un white paper sur la réforme électorale que le Premier Ministre a présenté à la presse, mais plutôt d’un black paper dont la plupart des mauriciens n’arrivent pas à comprendre le vrai mobile, en raison de son opacité. Quant aux parlementaires, il semblerait qu’ils sont tous dans un état d’anesthésie générale ; ils ont tous été chloroformés par leurs leaders politiques. La raison en est simple ; leur seule préoccupation du jour semble être de s’assurer que leur nom figure en bonne position sur la liste des candidats aux prochaines élections générales. Donc, ils restent tous – bec fermé et bouche cousue – sur le white paper tandis que leurs leaders continuent à « koze kozé » en vue de maintenir leur position respective comme Premier Ministre et Chef de l’Opposition. Personne au parlement ne semble s’intéresser aux vrais problèmes que confronte la population tels : l’économie, l’éducation, la santé, le “law and order”, les marchands ambulants, le chômage, l’avenir des jeunes, la drogue, la prostitution et des diplômés qui restent sans emploi.
“The White Paper”
L’Ile Maurice n’a nullement besoin de ce genre de réforme électorale. Les travailleurs mauriciens n’en veulent pas ; la majorité des mauriciens la considèrent comme une mascarade, une atteinte directe à la démocratie parlementaire qui, à l’avenir, pourrait provoquer des insurrections chez la population. La communauté créole, les descendants d’esclaves surtout ne vont pas continuer à demeurer passifs comme au temps de l’esclavage. Ils vont certainement réagir pour faire respecter leurs droits politiques, sociaux, économiques, etc.
 Si finalement les principaux leaders politiques ont compris que l’actuel BLS est une nécessité absolue pour le maintien de la paix, l’harmonie et la tranquillité parmi les différents groupes ethniques, après des élections générales à Maurice, pourquoi changer la règle du jeu ? Pourquoi, sous prétexte de faire disparaître le communalisme de la politique, ce qui n’est qu’une farce, le white paper propose d’augmenter le nombre des députés correctifs à 16, 20 ou 28 ?
[« L’élimination du Best Loser System serait un désastre pour Maurice » – Me Raymond D’Unienville.
« Qu’on ne touche pas au Best Loser System… Sinon je ne peux pas donner l’assurance d’un avenir tranquille et paisible à l’Ile Maurice, car, il ne faut pas oublier qu’il y a des têtes brûlées chez nous » – Yousuf Mohamed.]
« Le Best Loser System est une nécessité absolue, surtout pour la communauté créole. Il représente aussi une soupape de sûreté pour toutes les minorités ethniques – Eliézer François]
A noter qu’aucun de nous trois n’ait demandé une augmentation du nombre des députés correctifs.    
Donc, pourquoi cette nouvelle charge sur le dos du peuple ? D’autant plus que ces nominations se feront par les leaders politiques, non pas par la Commission électorale. Par ailleurs, quels sont les critères qui seront utilisés pour la nomination des députés correctifs ou PR ? Certes, ces critères seront fondés entièrement sur l’ethnicité (le communalisme scientifique et le castéisme.) Puisque les autres principales propositions du white paper ne contiennent absolument rien pour le peuple, le Mouvement Authentique Mauricien (MAM) considère qu’il est juste bon pour la poubelle. Dans aucun pays démocratique existe-t-il une loi qui oblige les partis politiques à inclure 33% de femmes sur leurs listes de candidats. Ceci reste une décision optionnelle pour chaque parti politique. Le white paper doit définitivement être brûlé et jeté à la mer. A cet effet, je me permettrais de citer deux paragraphes du texte que j’avais écrit sur le rapport Carcassone qui s’appliquent entièrement au white paper du Premier Ministre.
Citations
“MAM believes that the Carcassonne Report should be burnt and its ashes thrown into the ocean. Most of the recommendations it contains have no relevance to the mauritian political context and therefore, they cannot be accepted. Why burnt ? To be forever forgotten.
Late Sir Seewoosagur Ramgoolam had to face a revolt of his backbenchers and some Ministers when he contemplated introducing Party List in our system of voting. And, he was forced to backpedal. The Party List System puts too much power into the hands of political leaders, while at the same time, it deprives voters of the possibility to elect those whom they really want to be their representatives in Parliament.”
Recensement et Redécoupage électoral
Afin de prouver leur bonne foi et le désir sincère de réformer pour le bien-être du peuple mauricien, pourquoi le Premier Ministre et son vis-à-vis ne se mettent-ils pas d’accord pour un nouveau recensement des électeurs et un redécoupage des circonscriptions sous la supervision des Nations unies ou d’experts britanniques ? Il n’est pas possible d’avoir une circonscription avec 20000 électeurs inscrits pour élire 3 députés, et une autre circonscription avec 58000 électeurs inscrits pour élire un même nombre de députés. Le nombre d’habitants ou d’électeurs inscrits dans chacune des 20 circonscriptions pour élire 3 députés doit être plus ou moins à parité. Par ailleurs, le redécoupage des circonscriptions ne doit pas être l’affaire de l’Electoral Supervisory Commission seulement. On doit aussi faire appel à des légistes, des arpenteurs, des experts, des hommes et des femmes intègres – des personnes qui ne se laisseront pas influencer par des considérations politiques, ethniques, communales ou religieuses ; des personnes qui s’opposeront à toute tentative de “gerrymandering” par n’importe quel politicien, n’importe quel parti ou alliance politique ; contre n’importe quel groupe socio-culturel. Ils ne doivent pas être des “Roder Boutes” non plus.
Eliminer le communalisme ?
Si vraiment nous voulons éliminer le communalisme dans la politique à Maurice voilà ce que le MAM propose :
1. Brûler le White Paper (ou)
2. Laisser le peuple décider à travers un RÉFÉRENDUM.
3. Navin Ramgoolam et Paul Bérenger devraient s’engager publiquement à mettre chacun, 3 hindous comme candidats à Plaine Verte ; 3 musulmans comme candidats à Cassis/ Vallijee ; et 3 créoles comme candidats à Triolet.
4. Dans les 19 autres circonscriptions, ils devraient prendre le même engagement pour mettre des candidats, sans aucune considération de leur appartenance ethnique (communale) ou castéiste’

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