BLACKROCK LTD : Vingt-huit employés sur le pavé

À une semaine des fêtes de fin d’année, 28 employés de la compagnie Blackrock Ltd se retrouvent sur le pavé. La compagnie qui fournit des services de hangar à bateaux aux hôtels a informé le ministère du Travail et des Relations industrielles de son intention de procéder au licenciement de ses employés, car la compagnie fermera bientôt ses portes.
La nouvelle a été communiquée aux employés et au syndicat représentant les intérêts des employés, en l’occurrence la Fédération des Travailleurs Unis (FTU). La compagnie Blackrock Ltd a également informé le ministère du Travail et des Relations industrielles de sa décision de limoger 28 personnes comme l’exigent les procédures établies d’après les lois du travail. Une rencontre est prévue demain entre la direction et le syndicat.
Raison invoquée par la compagnie pour sa fermeture : l’arrivée à échéance d’un contrat avec l’hôtel Outrigger, qui aurait lancé un appel d’offres réduisant la rémunération, donc moins profitable pour Blackrock Ltd. Les actionnaires de la compagnie ne voudraient plus investir dans celle-ci, plus précisément dans le créneau boathouse.
Dans une déclaration au Mauricien à la mi-journée, Atma Shanto, porte-parole de la FTU, déplore que des pères et mères de famille se retrouvent sans emploi à la veille des fêtes de fin d’année. « Nous faisons appel aux parties concernées afin de trouver toutes les solutions pour préserver l’emploi de ces personnes ». Il suggère que ces employés soient redéployés dans d’autres boathouses et réclame une réunion tripartite présidée par le ministère dans les plus brefs délais.
Le syndicaliste en profite pour formuler des critiques à l’encontre de l’Employment Rights Act 2008 qui, dit-il, « facilite le licenciement des employés », ajoutant que certaines entreprises en profiteraient pour licencier abusivement. « Certains employeurs tirent avantage de cette loi pour licencier de façon sauvage ».
Avec la mise sur pied d’un nouveau gouvernement et d’un nouveau ministre du Travail en la personne de Soodesh Callichurn, le syndicaliste rappelle l’Alliance Lepep à ses engagements de campagne. « De l’emploi oui, mais en ligne de compte avec le travail décent », insiste Atma Shanto. Et d’ajouter : « Le nouveau gouvernement doit prendre le taureau par les cornes pour faire en sorte de promouvoir et appliquer le concept du travail décent à Maurice ».
Il revient une fois de plus sur la nécessité de revoir en profondeur l’Employment Relations Act et de réintroduire le Termination of Contracts of Service Board (TCSB) devant lequel une compagnie souhaitant licencier des employés devrait s’expliquer.

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