BLANCHIMENT D’ARGENT : Rs 235 000 d’amende pour la veuve d’un ex-employé de banque

Poursuivie par l’Independent Commission against Corruption, Yoshika Audit, esthéticienne, a été reconnue coupable par la Cour intermédiaire sous cinq charges de blanchiment d’argent. Le magistrat Azam Neerooa l’a condamnée hier à payer une amende de Rs 235 000 pour les cinq charges. La Cour a également ordonné la saisie des biens qu’elle avait hérités de son défunt époux, dont des terres et des voitures. Cette veuve d’un ex-employé de banque a été trouvée coupable de complicité des activités frauduleuses de son défunt mari et d’avoir en sa possession une somme de Rs 613 350 que ce dernier avait détournée d’une banque où il était employé.
Yoshika Audit écope d’une amende de Rs 235 000 et la Cour a ordonné que ses biens soient également saisis, en l’occurrence des terres à Goodlands, deux voitures ainsi qu’une forte somme d’argent qu’elle aurait obtenue des activités illégales de son défunt époux. En prononçant la sentence, le magistrat Azam Neerooa s’est attardé sur l’importance de priver la jeune femme de ces biens qu’elle aurait obtenus par des moyens frauduleux. Yoshika Audit était poursuivie par l’ICAC sous cinq charges de blanchiment d’argent, en violation des articles 3, 6 et 8 de la Financial Intelligence and Anti Money Laundering Act 2002. On reprochait à cette esthéticienne de 26 ans d’avoir eu en sa possession des biens ainsi que de l’argent provenant d’un acte frauduleux. Elle avait également acquis une portion de terre à Goodlands, qui aurait été frauduleusement obtenue par son défunt mari Chabeelall Audit alors qu’il était employé à la Banque de Développement. Par ailleurs, elle avait conservé deux voitures ainsi qu’une somme de Rs 613 350, qui proviendraient également des activités illicites de son époux. Elle avait plaidé non coupable aux cinq charges retenues contre elle. Lors du procès, la poursuite devait démontrer que l’argent et les biens saisis découlaient effectivement d’une activité illégale. Ainsi, les témoins de la Banque de Développement, ayant déposé en Cour, avaient indiqué que de 2003 à 2004, la banque avait été informée que plusieurs formulaires de retrait d’argent avaient été falsifiés afin de retirer certaines sommes des comptes de plusieurs personnes sans leur consentement. La Cour avait trouvé que l’ICAC, représenté par Me Kaushik Gobhurdhun, était parvenu à prouver que tous les biens de la femme d’affaires provenaient des activités illégales de son époux.
Pour sa défense, Yoshika Audit avait déclaré qu’elle n’était pas au courant que son mari avait acquis son argent ainsi que ses biens par des moyens illégaux et qu’elle n’avait même pas connaissance des salaires qu’il percevait. Dans son jugement rendu le 26 février, le magistrat Azam Neerooa avait fait ressortir que son défunt mari recevait un salaire de Rs 17 470 au moment où il avait soumis sa démission de la banque, et que bien que son épouse prétendait ne pas être au courant de ses revenus, elle connaissait néanmoins les moindres détails des dépenses du ménage alors qu’elle engrangeait elle-même pas plus de Rs 10 000 par mois. « During that short period of time, and bearing the figures given by the accused herself, their expenses were well above one million rupees. Could she believe that whatever she has in her possession was commensurate with what the couple earned. The answer to a reasonable bystander is clearly in the negative », avait souligné le magistrat. La Cour était parvenue à la conclusion que les biens et la somme d’argent que possédait l’esthéticienne étaient bien au-dessus de leurs moyens et que ce fait aurait dû soulever des doutes dans l’esprit de l’accusée quant à ces sources. Faisant allusion aux voitures que Yoshika Audit avait reçues en cadeau de son époux, ainsi que les sommes d’argent, le magistrat Neerooa avait soutenu : « Alarm bells should have been ringing loud in the ears of the accused that surely her husband who just faced problems at the bank and has just started a new job with all other expenses could not afford such generosity. She must surely have known that the car was bought by money derived from sources other than honest hard-earned way. »

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