Boathouse à Trou-aux-Biches : L’activiste rouge Jayraj Woochit va de l’avant

Alors qu’il n’était pas question en début d’année d’aller de l’avant avec son projet de boathouse, en raison de polémiques que l’acquisition de ce terrain à bail avait suscitées, Jayraj Woochit procède actuellement à la construction de son nouvel établissement. Depuis mars dernier, ce proche du Premier ministre, activiste dans la circonscription No 5, détenteur également d’un bail sur l’îlot Gabriel, a reçu son Building & Land Use Permit, lui donnant l’autorisation de s’installer sur un terrain de 34 perches dans l’enceinte de la cour abritant également le bâtiment des garde-côtes. La rapidité avec laquelle cette construction se met en place suscite de nombreuses interrogations.
Depuis quelques jours, les ouvriers sont à l’oeuvre sur la plage de Trou aux Biches pour l’installation de la boathouse de Jayraj Woochit dans l’enceinte de la cour abritant le bâtiment des garde-côtes. Il est question d’une structure métallique de plusieurs mètres de haut qui servira à l’activiste rouge pour son business de bateaux et de jet skis sur la plage. Ce projet, longuement contesté et dont l’idée avait même été abandonné par Jayraj Woochit en début d’année en raison de “ban polémik”, verra finalement le jour d’ici peu.
S’il disait de penser à deux fois avant d’aller de l’avant avec ce projet qui avait fait l’objet de nombreuses contestations, plus particulièrement par les habitants du village, réunis au sein de la Plateform Pou Sov Nou La Plaz (PPSNLP) déplorant l’accaparement de la plage par des p’tits copains, et le rétrécissement de l’espace public, ce proche du Pm, qui est l’un des premiers opérateurs à avoir obtenu dans le secret le plus total son permis d’exploitation de jet ski, s’active pour que son projet voie le jour au plus vite. Serait-ce la conjoncture politique qui a décidé Jayraj Woochit à aller de l’avant au plus vite avec son projet? En tout cas, pour des observateurs avertis, la construction de la boathouse, presqu’en catimini, suscite de nombreuses interrogations. D’autant que lors d’une virée sur la plage, une photographe qui souhaitait prendre en photo cette structure, a été verbalement agressée par les promoteurs, trop décidés à ne pas être dérangés dans leur projet.
“Business as usual”chez les Sungkur
Parallèlement, les Sungkur, autres proches du PTr, qui avaient été sommés par le ministère des Terres et du Logement – une dizaine de jours après l’ouverture du Rittum Coffee sur la plage de Trou aux Biches – de détruire une partie de la terrasse de leur restaurant, n’ont toujours pas apporté les modifications nécessaires. Ce, plus de deux mois après qu’un Encroachment Notice leur ait été servi du fait que non seulement le bâtiment érigé n’avait pas été construit d’après les conditions établies par les autorités, mais aussi du fait que les promoteurs n’auraient pas dû ériger une toiture (même si en tôle) sur cette terrasse, les règlements lui  recommandant de “leave the place open.” Sollicité à l’époque par Week-End, un des frères Sungkur nous avait laissé entendre que la famille a demandé un délai aux autorités avant d’entamer la démolition de la partie de la terrasse qui dépasse. “Nous allons faire d’après les règlements, mais nous avons besoin d’un peu de temps. Cela ne peut pas se faire du jour au lendemain”, disait le frère Sungkur. Or, à ce jour, chez les Sungkur, c’est “business as usual.”
Si le District Council soutient ne rien avoir à faire avec la décision du ministère des Terres et du Logements, le ministère – que selon certaines sources, les Sungkur auraient sollicité pour donner son aval en vue de l’obtention d’un nouveau plan avant d’apporter toute modification à la construction effectuée – n’a pu répondre à nos questions. D’où la remarque des observateurs avertis qui notent que les p’tits copains continuent d’agir en toute impunité. Rappelons que l’octroi de cette portion de 248m2 de terrain sur la plage de Trou aux Biches, qui avait été expressément déproclamé pour les Sungkur, avait également fait l’objet de vives contestations, avec l’enclenchement par la PPSNLP d’une série de meetings publics dénonçant l’accaparement de nos plages au profit des p’tits copains.
Force est de constater que les autorités continuent de fermer l’oeil sur certains problèmes, dont ceux qui touchent de près ceux qui sont proches du pouvoir, et principalement du Pm. La PPSNLP ne compte, cependant, pas baisser les bras. Elle organise aujourd’hui, à partir de 10h15, une 12e manifestation, cette fois devant le restaurant Le Dauphin Bleu à Tamarin, pour dénoncer encore l’accaparement de nos plages.

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