Bois-Chéri : Pravind Jugnauth « navré » du rejet de son projet de loi

Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, est revenu sur la présentation de trois projets de loi importants à l’Assemblée nationale. C’était lors des célébrations des 100 ans de l’Arya Samaj de Bois-Chéri hier.

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Si d’une part le chef du gouvernement affiche la satisfaction en ce qui concerne le projet de loi sur la déclaration des avoirs et celui sur le financement des partis politiques, d’autre part, il dit regretter que le projet de loi sur la réforme électorale, lui, n’ait pas abouti. Et de rappeler son « sérieux » en tant que Premier ministre « pour faire avancer le pays ».

Pravind Jugnauth a rappelé que le parlement a siégé presque tous les jours ces dernières semaines. « Avek mwa, travay se travay. Nou mem pa get samdi, kot Parlman inn sieze ziska for tar. Parski mo oule fer tou seki mo kapav pou fer sa pei-la avanse », a déclaré le chef du gouvernement.

Revenant sur la présentation du projet de loi sur la déclaration des avoirs, le Premier ministre s’est targué d’avoir apporté de la « transparence » en ce qui concerne les députés et ministres en votant en faveur de ce projet de loi. Désormais, a-t-il précisé, toute la population « aura une idée sur les avoirs des membres de l’Assemblée nationale », d’autant que ces derniers seront appelés à expliquer la provenance de ces avoirs.

« Si ou ena tan larzan, tan kof, ou pou bizin vinn zistifie kouma ou finn gagn sa, kot sa inn sorti », devait-il expliquer. Et d’ajouter que cette loi est applicable non seulement aux politiciens, mais aussi aux hauts cadres des ministères, présidents de conseils de district et beaucoup d’autres.

Dans la foulée, le Premier ministre a dit « regretter » que le projet de loi sur la réforme électorale n’ait pas été voté au Parlement, trouvant dommage que « 50 ans après l’indépendance du pays, des candidats qui se présentent aux élections doivent encore préciser à quelle communauté ils appartiennent ».

Cette affaire, a-t-il dit, avait été référée aux Nations unies, qui avaient alors recommandé un nouveau recensement pour mettre en application, comme il se doit, le Best Loser System (BLS). « Nous, en tant que parti, ainsi que d’autres partis étions contre un recensement parce que ses implications sont terribles pour le pays. Un nouveau recensement apportera des divisions et des frictions. Or, nous prônons plus de solidarité parmi la population », a soutenu Pravind Jugnauth.

De plus, a poursuivi le chef du gouvernement, « les femmes ne sont pas assez impliquées » dans la politique. « Nous voulions venir avec des mesures pour voir la participation d’au moins 30% de femmes au niveau des élections générales. Mais il est malheureux que cela n’ait pas abouti. Nous avions aussi voulu changer le système afin qu’il y ait plus de justice parmi les communautés et les ethnies. Mais chacun assume ses responsabilités. Moi, j’ai assumé les miennes en tant que leader d’une alliance. Nous avons eu des débats à ce sujet, mais nous n’avons pas eu le vote de la majorité », a déclaré Pravind Jugnauth.

Il devait répondre à ses détracteurs, qui affirmaient qu’il n’allait pas présenter de réforme électorale. « Au-delà de tout, vous avez vu à quel point je suis sérieux, malgré tout ce que disent les gens autour. Ces derniers croyaient que je ne pourrais pas venir avec une loi sur la réforme électorale ni sur la déclaration des avoirs, ni sur le financement des partis politiques. Me mwa mo pa kontan fini al koze avan mo travay. Donc, ena 2 proze de lwa, ene finn vote et ene pa finn vote. Lane prosene, nou pou rand piblik la lwa lor finanseman de parti politik », a-t-il fait-il ressortir.

Au sujet de la compensation salariale de Rs 400 à tous les niveaux, le Premier ministre a fait part de sa « joie » d’avoir « encore une fois » présidé le comité tripartite. « Je suis content que nous ayons trouvé un consensus, même si les syndicats réclamaient une compensation plus forte alors que le patronat proposait une somme plus faible. J’ai pu trouver le juste équilibre », a-t-il dit.

Pravind Jugnauth est aussi revenu sur la pension de vieillesse, soulignant qu’elle est passée de Rs 3 623 en 2014 à Rs 5 810 en 2018 et qu’à partir de janvier 2019, elle sera Rs 6 210. Selon lui, cette somme représente deux tiers du salaire minimum. Selon le Premier ministre, si les finances publiques le permettent, le gouvernement pourrait envisager encore une hausse de la pension de vieillesse.

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