BOURSE: La SEM se positionne comme la plateforme d’accès à l’Afrique

Les initiatives de la Stock Exchange of Mauritius Ltd (SEM) ces derniers mois en vue d’internationaliser la Bourse de Maurice et la positionner comme une plateforme des plus attrayantes pour les sociétés africaines, les fonds d’investissement et les sociétés internationales souhaitant investir en Afrique, sont mises en exergue dans la presse internationale. L’agence internationale Reuters et l’hebdomadaire Les Afriques font écho ces derniers jours des efforts de diversification de notre marché boursier et citant Sunil Benimadhu, Reuters annonce que la SEM s’attend à au moins dix nouvelles cotations au cours des douze prochains mois.
Reuters et Les Afriques font état des efforts de la SEM de passer d’une Bourse axée sur l’échange d’actions à celle d’un marché capable d’attirer des fonds d’investissement, des sociétés internationales voulant investir en Afrique et de coter des produits d’investissement sophistiqués. « Nous disposons aujourd’hui des règles de cotation très flexibles et compétitives pour les sociétés aussi bien que pour les fonds d’investissement. Dans le passé, nos règles visaient essentiellement la cotation des fonds d’investissement traditionnels disposant d’un nombre important d’investisseurs et de portefeuilles d’actifs très diversifiés. Or, les nouvelles règles aujourd’hui accueillent la cotation de toute une panoplie de structures de fonds d’investissement, incluant des fonds spécialisés, des fonds visant des investisseurs sélectifs, entre autres », a annoncé Sunil Benimadhu dans une interview accordée à l’hebdomadaire Les Afriques .
Le Chief Executive (CE) de la SEM observe que la flexibilité au niveau de la cotation a été étendue aux sociétés internationales dont celles incorporées dans le secteur du Global Business et qui utilisent la plateforme financière mauricienne en vue d’investir dans d’autres pays. Sunil Benimadhu fait également état de l’opportunité accordée à une société ou un fonds d’investissement de coter ses titres en dollar, euro et livre sterling, d’assurer les transactions boursières et le règlement de ces transactions dans ces trois monnaies précitées. Il fait ressortir que les innovations introduites par la SEM réduisent les risques et les coûts de transactions pour les investisseurs étrangers qui s’intéressent aux valeurs africaines. « Les règles de cotation flexibles et la plateforme multidevises que nous avons introduites rendent la Bourse de Maurice plus versatile mais ne réduisent en rien les normes de transparence auxquelles sont soumises les sociétés et fonds d’investissement cotés », fait-il remarquer.
Sunil Benimadhu se dit confiant qu’avec les changements apportés, la Bourse de Maurice sera mieux armée en vue d’attirer au moins une dizaine de nouvelles cotations dans les prochains douze mois. « We really want to become multi-asset class exchange », soutient le CE de la SEM dans Reuters. L’agence annonce que la SEM se prépare à faire coter des obligations d’entreprise et qu’elle s’attend à l’introduction d’un « billion rupees bond » au cours des prochains mois.
Reuters et Les Afriques font état de l’élaboration de règles de cotation en vue d’attirer des sociétés minières, en particulier les « junior mining and exploration companies », estimant qu’il y aura de plus en plus de sociétés qui seront créées pour exploiter les réserves minières en Afrique. « Même si à ce jour Maurice n’est pas perçue comme une plateforme pour la cotation des sociétés minières, nous pensons que la flexibilité de nos règles, la visibilité internationale qu’offre une cotation à la Bourse de Maurice, la possibilité de lever des fonds et notre structure de coûts très compétitive nous ouvrent une voie pour la cotation des junior mining and exploration companies », précise Sunil Benimadhu.
Le CE de la SEM évoque par ailleurs la possibilité pour les sociétés africaines qui viseraient des investisseurs étrangers en vue de lever des fonds par le truchement de la Bourse de Maurice en y faisant coter des « Depository Receipts ». Ces sociétés africaines n’auront pas à se tourner vers les marchés des pays développés pour le faire. « Nous leur offrons cette possibilité à des coûts bien inférieurs dans un cadre réglementaire plus flexible et sur une plateforme boursière internationalement reconnue », affirme Sunil Benimadhu.

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