BOXEURS TANZANIENS PASSEURS: Rebondissements dans le cas de Rs 50 M d’héroïne saisies

Une mission comprenant des responsables de la lutte antidrogue et des représentants du Parquet de la Tanzanie sont actuellement à Maurice pour des compléments d’informations au sujet de la saisie à la mi-juin 2008 de cinq kilos d’héroïne d’une valeur de Rs 50 millions. Des boxeurs de la Tanzanie, dont un médaillé d’or potentiel aux Jeux Olympiques de Beijing d’août 2008, avaient restitué 372 pellets d’héroïne alors qu’ils étaient venus à Maurice en vue de participer aux championnats d’Afrique de boxe. Quatre des six membres de la délégation de la Tanzanie ont été placés en détention à la Prion de Beau-Bassin le temps que l’enquête soit bouclée en Tanzanie.
Au cours de leur présent séjour, les officiels tanzaniens ont eu des séances de travail avec les responsables de l’ADSU sur la teneur du dossier établi contre ces suspects. Ils ont confirmé à Week-End qu’ils comptent procéder à l’interrogatoire de leurs compatriotes en vue de recueillir leurs versions des faits quant aux circonstances dans lesquelles ils ont été amenés à transporter des pellets d’héroïne dans leurs intestins lors de ce déplacement.
Ces éléments à charge devront être utilisés par le ministère Public de la Tanzanie dans le procès instruit contre le cerveau présumé de ce trafic de drogue sur Maurice. A ce stade, aucune des sources interrogées n’a voulu confirmer officiellement si le rapatriement de ces quatre ressortissants en vue de leur permettre de déposer lors du procès à Dar-es-Salaam est à l’ordre du jour des consultations entre les officiels tanzaniens et leurs homologues mauriciens.
Dès les premières arrivées des délégations participant à la deuxième Coupe d’Afrique des Nations pour la boxe en juin 2008 en prévision des Jeux Olympiques de Beijing, l’ADSU avait pris des dispositions à toute épreuve au Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport pour détecter de la drogue à l’arrivée. Après leur passage au contrôle de l’aéroport, les membres de la délégation tanzanienne avaient cru avoir déjoué la police.
C’était mal connaître les limiers de l’ADSU, qui avaient monté un système de filature autour de la pension de famille à Quatre-Bornes où logeaient les Tanzaniens. Ils devaient surgir au moment opportun pour procéder à la saisie des 372 pellets purgés et procéder à l’arrestation de tous les membres de la délégation. Au moins deux d’entre eux, visiblement non-impliqués dans ce trafic de drogue, purent rentrer chez en Tanzanie alors que les quatre autres sont toujours en détention à Maurice.

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