BRAMER BANK’S ASSETS : La BoM sifflée hors-jeu

Finalement, ce sera le Legal Advice du State Law Office (SLO) qui viendra trancher le noeud gordien du contrôle des Assets de la Bramer Banking Corporation Ltd, évalués à environ Rs 1 milliard, excluant les Toxic Assets de l’ordre de Rs 5 milliards. En effet, devant les objections formulées par la Banque de Maurice quant au transfert de ces avoirs, décidé par le conseil des ministres, l’interprétation du State Law Office accorde préséance à l’article 110 de l’Insurance Act de 2015 donnant priorité aux Policy Holders du défunt groupe BAI par rapport à la clause 65 de la Banking Act. Par ailleurs, avec un renforcement de l’équipe de consultants d’Omega Ark Investment plc de Londres, société qui a décroché le statut de Preferred Bidder pour la reprise de la clinique Apollo-Bramwell, les dirigeants de la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP) se préparent pour une réunion déterminante avec les premiers nommés portant sur le Business Plan et le sort du personnel de la clinique.
Après deux semaines de suspense et plus de six mois de bras de fer, avec la Banque de Maurice exerçant jusque-là son droit de contrôle, les Assets de la Bramer Banking Corporation Ltd (In Receivership) devront changer de mains dans les prochains jours. À la lumière de l’interprétation par le State Law Office des dispositions des articles 110 de l’Insurance Act et 65 de la Banking Act, à savoir qu’une société ne détenant plus de Banking Licence ne peut être sous le contrôle de la Banque de Maurice, le Special Administrator de BAI Co (Mtius) Ltd and Related Entities, Yacoob Ramtoola de BDO, devra être en mesure de compléter officiellement dès le début de la semaine prochaine l’exercice du transfert des avoirs du Receiver nommé par la Banque de Maurice, Gérald Lincoln, Managing Partner de la firme Ernst & Young (E&Y) pour le compte de la National Property Fund Ltd.
Au terme de cet exercice, la cagnotte nouvelle constituée en vue d’assurer le financement de la première étape des Zero-Coupon Debentures de juin/juillet prochain sera agrémentée d’au moins Rs 1 milliard, passant ainsi à un peu plus de Rs 1,5 milliard tenant en ligne de compte les recettes de Rs 525 millions générées par la vente du complexe commercial Kapu Kai à Grand-Baie et de BA Exchange avec le réseau de guichets de Western Union. Toutefois, c’est encore loin du compte de la prochaine échéance annuelle du Super Cash Back Gold de Rs 3,5 milliards et du remboursement de Rs 3,5 milliards avec des intérêts de 3,75 % représentant la ligne de crédits avancée par la Banque de Maurice à la National Property Fund Ltd à la fin de juin de l’année dernière pour assurer un premier paiement à 7 132 clients du Super Cash Back Gold Scheme du groupe BAI.
Craintes pour la restructuration du personnel
À ce stade, la reprise de la clinique Apollo-Bramwell avec un Price Tag de Rs 2,2 milliards est considérée comme un des moyens pour joindre les deux bouts. Néanmoins, de ces fonds il faudra soustraire les avances consenties jusqu’ici par le ministère des Finances pour assurer les salaires mensuels du personnel et l’acquisition des intrants médicaux pour la clinique depuis l’année dernière. Ainsi, les procédures engagées la semaine prochaine par les consultants d’Omega Ark Investment plc, qui viendront renforcer l’équipe déjà sur place, s’annoncent déterminantes pour la conclusion d’un éventuel deal avec la vente de la clinique de Dawood Ajum Rawat. C’est du moins ce que l’on laisse entendre dans les milieux concernés car aux termes de cet exercice de Due Diligence en cours, le Preferred Bidder devra soumettre aux autorités une Final Bid accompagné d’un Business Plan acceptable.
D’ailleurs, dès la semaine prochaine, un important round de négociations sera franchi avec une première réunion convoquée entre les repreneurs et les représentants des employés, notamment Jane Ragoo et Reeaz Chuttoo de la CTSP. La plus grande crainte des quelque 750 employés de la clinique Apollo-Bramwell porte sur les décisions que comptent adopter les repreneurs dans le cadre de la restructuration du personnel.
Interrogé par Le Mauricien au sujet de ces premiers contacts avec les représentants d’Omega Ark Investments plc la semaine prochaine, Reeaz Chuttoo a indiqué que « jusqu’ici, ce groupe n’est pas le repreneur de la clinique Apollo. Ils ont des Potential Buyers et il nous faudra prendre connaissance de leurs intentions. Nous avons besoin de savoir la teneur de leur Business Plan et plus particulièrement par rapport au personnel en place. Il ne fait pas de doute qu’à un moment ou à un autre, il faudra involve le gouvernement dans les discussions vu que la mise à exécution d’un Social Plan pour le personnel s’avère inévitable. Nous avons déjà réfléchi sur cet aspect de l’équation ». D’aucuns affirment que le volet du redéploiement du personnel de la clinique Apollo Bramwell avec un élément de compression risque de faire beaucoup de bruits dans les jours à venir.
D’autre part, sur un autre front la Financial Services Commission a confirmé récemment la société Silk Invest, basée à Londres, pour assumer le rôle de gestionnaire de l’Africa Emerging Fund faisant partie de la Bramer Assets Management Ltd du groupe BAI avec des fonds de placements de Rs 150 millions. Des consultants mauriciens de ce groupe britannique annoncent qu’une mission de Silk Invest est attendue à Maurice la semaine prochaine pour définir les modalités de gestion de ce fonds avec des contributions des investisseurs mauriciens aussi bien qu’étrangers.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -