Brenda Thanacoody-Soborun(MES): « Il n’y a pas eu de “ranking” pour l’attribution des places »

Quelles sont vos observations de ces résultats de la première cuvée du PSAC ?

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En général, la performance est encourageante et elle démontre que les enfants se sont adaptés au nouveau “syllabus” et au nouveau questionnaire. Ils ont très bien travaillé en kreol morisien et en “communication skills”, deux nouveautés dans le programme d’études.

D’ailleurs, le niveau d’écoute et d’expression a agréablement surpris en “communication skills”. Nous sommes sur la bonne voie lorsqu’on parle d’un programme d’études visant le développement intégral de l’enfant. La réforme du système d’examen a pris un bon départ.

Comment avez-vous attribué les places aux candidats ayant décroché le meilleur “grade aggregate” (NdlR : 4 unités) et ayant demandé les écoles les plus cotées ?

Pour vous répondre, je prends à titre d’exemple deux élèves avec 4 unités ayant demandé une admission à Ébène SSS. Le candidat qui a inscrit ce collège en premier sur sa liste de demandes a priorité sur l’autre. Et si les deux candidats ont fait le même choix dans le même ordre sur leur liste de demandes, le critère de proximité de résidence entre en jeu. Le collège est alors attribué au candidat habitant le plus près de l’école.

Est-ce que vous affirmez que le MES n’a pas eu recours à un genre de “ranking” pour départager les candidats ex aequo ayant demandé les mêmes collèges ?

Il n’y a pas eu de “ranking” et d’ailleurs le règlement ne permet pas le recours à une telle formule pour attribuer les places. Les trois critères que nous avons pris en considération sont dans l’ordre la performance, le choix parental et la proximité.

Est-ce vrai qu’il n’y a cette année aucun cas de “no school” ?

C’est exact car le MES a attribué une place cette année à tous les “school candidates” indistinctement, y compris à ceux qui avaient inscrit un seul collège sur le formulaire de demande d’admission. Un des objectifs de la réforme est l’intégration de tous les enfants au secondaire quelle que soit leur performance aux examens du PSAC.

Ceci dit, nous encourageons les parents le 19 décembre, jour de l’admission, à se rendre à l’école obtenue pour inscrire leur enfant afin de “secure a place”. S’ils ne le font pas, cette place sera déclarée automatiquement vacante. Au cas où ils ne seraient pas satisfaits de l’école obtenue, ils pourront ensuite faire une demande de transfert au bureau du Zone Directorate se trouvant dans la zone de leur résidence.

Les parents non satisfaits ont aussi la possibilité d’entreprendre leurs propres démarches pour une admission dans un collège privé subventionné. Il ne faut pas oublier que les collèges privés gratuits ont le droit de remplir 50 % de leurs places selon leurs propres critères. Dans le cas où cette option ne leur donnerait pas satisfaction et, qu’en outre, ils n’ont pas inscrit leur enfant le jour de l’admission dans le collège obtenu, ils risquent à ce moment-là de se trouver réellement dans une situation de “no school”. C’est pour cette raison que nous demandons aux parents d’aller “secure” la place obtenue.

Quels sentiments vous habitent après cette première édition du PSAC ?

Ma plus grande satisfaction est que nous avons pu mettre en œuvre le nouveau système d’examens et la nouvelle formule d’admissions au secondaire d’après le plan de réforme du ministère de l’Éducation. Nous avons pu répondre à toutes les nouveautés telles l’évaluation des enfants en “communication skills” dans plusieurs langues, l’organisation des examens pour deux matières au mois d’août et l’examen en kreol morisien. En même temps, nous avons fait l’évaluation des élèves en Grade 5 dans deux matières et ces résultats vont compter pour le PSAC l’année prochaine. Sans oublier l’organisation des ateliers de formation à l’intention des profs pour le nouveau programme d’études et le nouveau modèle des questionnaires.

Quel a été le plus gros morceau pour le MES lors de cette première expérience ? Serait-ce l’attribution des places ?

J’avoue que l’organisation du nouveau système d’examens a été très “demanding” à plusieurs niveaux, mais le MES a relevé tous les défis. Nous avons travaillé d’arrache-pied et jusqu’à très tard afin que le système soit au point et à la satisfaction de tous. L’avant-examen, c’est-à-dire les préparatifs, a été la partie la plus ardue à gérer.

Les différents départements ont dû se réinventer pour pouvoir répondre aux nouveaux objectifs et respecter les délais fixés. Il faut savoir sortir de sa zone de confort et s’adapter aux nouvelles situations, et surtout être convaincu du bien-fondé du nouveau système. Voilà le principal enseignement que je retiens de ce nouveau système.

Il y a eu beaucoup de protestations concernant le niveau élevé du questionnaire “History & Geography”. Qu’en est-il des points que le MES aurait donné en cadeau aux candidats ?

Le réajustement a été fait pendant la correction et selon les normes en vigueur. Le MES s’est assuré qu’aucun enfant n’a été pénalisé en apportant les ajustements au “marking scheme”.

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