BREVES – CNT : Tais-toi ou casse-toi !

Il y a des vérités qui ne sont pas bonnes à dire. Et des gran Misie dont il ne faudrait jamais titiller la susceptibilité. Voilà ce qui serait une règle d’or au sein de toute structure démocratique, en surface. Elle n’aura jamais été suffisamment bien martelée dans le crâne de certains jeunes écervelés, qui veulent encore croire que les principes dont ils ont hérité sont toujours à l’ordre du jour. C’est ainsi qu’Ashwin Dookun l’a pris en pleine tronche lorsqu’Anil Baichoo a tiré sur la manette du siège très éjectable sur lequel il avait été politiquement placé à la CNT.
Puisque nous ne sommes pas des suiveurs fanatisés, cela fait forcément de nous des zanimo kouyon, mentalement atteints. Ce qui nous distingue de ces personnages qui, lorsqu’ils vocifèrent ce type d’insultes, font forcément sourire. Mais même dans ce cas de figure, ce n’est pas la peine de chercher au milieu de l’épaisse fumée des pots d’échappement des autobus pour comprendre le pourquoi du comment de l’éjection du jeune loup qui, pourtant, ne jure que par son Premier ministre. Ce ne sont ni le raz-de-marée d’indignation provoqué par les flots meurtriers de mars, ni le drame de Sorèze et tous les autres grotesques scandales qui se sont accumulés dans les tiroirs des infrastructures publiques qui ont pu faire partir le ministre Baichoo. Comment Ashwin Dookun a-t-il pu penser que ses critiques pourraient faire vaciller de son trône l’être le plus intouchable du moment ?
Faut dire qu’il n’a pas été de main morte dans ses critiques vis-à-vis du VPM, à qui il a conseillé la retraite pour la sécurité de la population. Et pour que les procédures soient enfin appliquées sans zone d’ombre. Mais Ashwin Dookun a finalement eu tort d’être optimiste, tort de croire que la liberté d’expression est un droit acquis et tort d’avoir espéré ouvertement un système moins bancal. Lui qui se clamait pourtant un pur rouge de souche a reçu la réponse à ses questions, sous la forme d’une lettre de renvoi émanant de son principal détracteur.
Le signal ainsi envoyé est à la fois très fort et grandement indicatif de la manière d’agir du gouvernement en place. Alors que les scandales se succèdent à un rythme effréné, ceux qui espéraient un sursaut positif du Premier ministre doivent ravaler leurs espoirs et rejoindre le clan des zanimo kouyon.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -