BUDGET— COMMUNITY CENTRES: l’opposition se plaint d’un « boycott »

Lors de l’examen en comité des dotations budgétaires allouées au ministère de l’Égalité des genres, du Développement de l’enfant et du Bien-être familial hier, à l’Assemblée nationale, l’opposition s’est plainte d’un « boycott » de la part de ce ministère à l’égard de ses membres concernant des activités en lien avec les Social Welfare and Community Centres. La ministre de tutelle, Mireille Martin, a répondu ne pas en être au courant et que selon ses informations, « tel n’est pas le cas ».
Après que la ministre a indiqué hier à la Chambre qu’il y a à présent 66 Social Welfare Centres, le député MMM de Beau-Bassin/Petite-Rivière, Rajesh Bhagwan devait faire ressortir à la ministre que les membres de l’opposition, dont lui-même, ne sont pas invités aux activités des Social Welfare Centres de sa circonscription. Le député mauve devait être secondé par Steve Obeegadoo, secrétaire général du MMM et député de la circonscription La Caverne/Phoenix. Ce dernier a souligné que Rs 221M ont été allouées à cet item puis devait faire preuve de plus de fermeté : « Nous n’allons pas voter le budget tant que nous ne recevons pas un engagement ferme de la part de la ministre que pour 2011 et 2012, toutes les activités en lien avec les centres communautaires impliqueront l’invitation de tous les parlementaires. » La ministre devait de prime abord indiquer ne pas être au courant qu’ils n’ont pas été invités. « Je n’ai donné aucune consigne pour ne pas vous inviter », a-t-elle indiqué. L’opposition se montre incrédule et proteste dans un brouhaha. Mireille Martin ajoutera, elle, ne pas être la personne qui s’occupe des invitations.
Toujours au sujet des centres communautaires, la députée MSM, Maya Hanoomanjee, a demandé à la ministre si elle était au courant « qu’il y a eu des recrutements d’officiers dépourvus de compétence et de qualification ». Question qui a suscité une forte protestation dans la majorité et qui a induit le Deputy Speaker Prithviraj Roopun, à rappeler à l’ordre les deux camps à maintes reprises. Dans cette cacophonie de voix protestataires, Veda Baloomoody demandera au président de la Chambre s’il est « décent pour le Chief Whip de traiter une honourable lady [NdlR : Maya Hanoomanjee] de “to enn malprop” ». Rihun Hawoldar nie catégoriquement avoir proféré ces mots : « Je n’ai jamais dit cela. Je peux le jurer ». Revenant à la question de recrutement d’officiers qui seraient sans compétence, Mireille Martin indiquera que « the recruitment procedures are advertised, applications are received and processed ».
Auparavant, le député MMM Veda Baloomoody devait demander à la ministre les critères de sélection des officiers travaillant avec les enfants victimes d’abus, « si leurs affiliations politiques sont prises en compte ». Des murmures devaient provenir de la majorité à cette question. Et Mireille Martin de répondre : « Je ne crois pas que tel soit le cas. Il y a des critères auxquels ils doivent répondre. »
La députée mauve, Lysie Ribot a de son côté, voulu savoir pourquoi il y a eu une baisse drastique – de Rs 40M à Rs 20M – au niveau du budget alloué au combat contre la violence domestique. La ministre devait indiquer que « pendant toute l’année, la somme allouée a été sous-utilisée ». Précisant que « cette somme n’est pas finale. On peut toujours l’augmenter ». La députée MSM Maya Hanoomanjee a, pour sa part, demandé à la ministre si le plan national pour le combat contre la violence domestique n’est pas un échec au vu du nombre de décès en découlant. Mireille Martin devait répondre que même si un cas en est toujours un de trop, « le nombre est en baisse. L’an dernier, le chiffre était à 2 000 contre 1 300 cette année, à ce jour. Je ne pense pas que ce projet soit un échec ».

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