C’est un plaisir

L’annonce de la semaine dernière que la MTPA va se défaire de “Maurice C’est un plaisir” me force à partager mon opinion.
Je peux me permettre de le faire car je n’étais pas sur le branding committee, mais aussitôt les valeurs, les attributs, le logo, la tagline déterminés par le comité et avalisé par le Conseil des ministres, je me suis attelé à la tâche pour faire vivre la marque.
Comme toute marque, il y a eu ceux qui l’ont adoptée et ceux qui sont contre. Mais annoncer publiquement avec une portée internationale que la marque nationale n’est plus laisse un vide qui fait planer beaucoup de doutes sur le pourquoi – et surtout en cette période trouble.
Vous vous focalisez sur la tagline « C’est un plaisir » ; formule qui, à mon avis, est ambitieux. Pour le Mauricien, c’est une fierté de dire que les autorités ont pour objectif de faire de Maurice un plaisir pour tous. Oui, avec un tel slogan, on s’expose aux critiques si l’industrie du tourisme n’est plus un plaisir pour la population, les opérateurs et les visiteurs. Nous avons donc l’obligation de toujours nous remettre en question pour respecter nos engagements et surprendre positivement. L’autorité touristique doit toujours se poser les questions suivantes avant de prendre une décision. Est-ce que c’est dans l’intérêt général ?
Est-ce que ça va renforcer les piliers pour la durabilité de notre industrie touristique ?
C’est ainsi que nous avions, entre autres, créé des boat free zones, mis en place la classification hôtelière, mis en place le Pleasure Craft Management System, lancé le E-licensing process, etc.
Jusqu’à présent personne ne peut attribuer au branding existant la perte ou la réduction de sa progression sur un marché. La croissance avec l’actuel branding a été bonne même sur le marché chinois, les promesses ont été respectées à plus de 90 % et la qualité du produit touristique s’est améliorée graduellement.
Il faut attaquer les vrais manquements et non diluer les efforts.
Comme Macron a détourné le slogan de Trump « Make America great again » pour «Make our planet great again». De par mon expérience, je suis convaincu que nos compétiteurs passeront le message rapidement que « Maurice n’est plus un plaisir ». Ce qui ferait beaucoup de mal à notre image de marque.

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