Caméras de surveillance : 21 662 contraventions au 4 juin 2018

  • Une baisse moyenne de 10% par rapport à 2017
  • Montée parallèle en puissance des “speed guns”

Les caméras de surveillance sont toujours opérationnelles. Et elles font toujours mal au porte-monnaie pour ceux qui ont tendance à l’oublier. Certes sur les 62 “speed cameras” opérationnelles à travers l’île, il y a bien quelques-unes qui sont momentanément en panne ou en phase d’entretien.

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Lorsqu’un véhicule dépasse plus de 5 km/h la vitesse limite affichée sur les panneaux, il est « flashé » par les caméras de surveillance. Depuis le début de l’année jusqu’au 10 juin 2018, 21 662 contraventions ont été enregistrées par la Photographic Enforcement Unit du Traffic Branch de la police. Ce chiffre est toutefois en recul par rapport à 2017 qui a été, il est vrai, une année exceptionnelle.

Sur cette tendance, le nombre total de contraventions dressées à partir des “speed cameras” pour l’année en cours devrait être inférieur à 50 000. Pour rappel, en 2017, il y avait eu 62 662 flashages contre 45 366 en 2016 et 19 078 en 2015 lorsque le gouvernement Lepep avait fait stoppé les “speed cameras”, considérées alors plus comme un piège à sous qu’un moyen de décourager les envies d’excès de vitesse.

Le mois d’avril est un bon indicateur de la baisse générale des contraventions en 2018 jusqu’ici. Cette année, 4 681 véhicules ont été flashés alors qu’en avril 2017 le nombre était de 5 250. Il y a donc eu une baisse de 569 contraventions, ce qui représente un recul de 10%, une tendance qui se confirme sur les autres mois.

Valton en pole position

La caméra de surveillance de la Rue de l’Intendance à Port-Louis, à proximité du Parlement, fait toujours recette avec 1 997 contraventions établies entre le 1er janvier et le 4 juin 2018. Alors qu’au mois d’avril 2017, elle avait pris en flagrant délit d’excès de vitesse 1 345 automobilistes. À présent, elle permet de dresser 400 contraventions par mois, ce qui est légèrement supérieur à la moyenne nationale actuelle qui est de 349 flashages par les “speed camera”.

Mais la caméra de surveillance de la Rue de L’Intendance a perdu sa place de n° 1 s’agissant des contraventions au profit de Valton qui se situe sur l’autoroute Verdun–Terre-Rouge. La reprise du flux de circulation sur cette autoroute depuis qu’une bretelle plus fluide y a été installée, en attendant la réparation totale de cette partie de l’autoroute A3, a fait grimper le nombre de contraventions de Valton à 2 158 depuis le début de l’année, le propulsant ainsi en pole position.

La “speed camera” de Valton a toujours fait partie du peloton de tête des caméras de surveillance les plus sollicitées puisqu’en avril 2017, elle faisait partie de la liste des cinq caméras les plus efficaces. Suivent dans l’ordre celles de la Rue l’Intendance (1 345), de Valton (614), Bassin Road/Beaux Songes (450), Nalletamby (337) et Pailles (209).

Au 4 juin 2018, on retrouve les mêmes lieux en tête du plus grand nombre de flashages enregistrés mais avec deux nouveaux venus, Notre-Dame et Sorèze. Le classement s’établit comme suit : Valton (2 158), Rue de l’Intendance (1 997), Bassin Road/Beaux Songes (1 890), Notre-Dame (1 856), Sorèze (1 459), Nalletamby (1 394), Pailles (13 05) et Pellegrin (1 172).

La montée en puissance des “speed guns”

A noter qu’au 30 avril 2018, le nombre d’excès de vitesse enregistré par les “speed cameras” était de 16 421 contre 11 769 enregistrées par des caméras tenues à la main (speed guns) par les policiers. Ainsi sur le total de contraventions pris pour excès de vitesse, 58% sont le fait de “speed cameras” et 42 % celui des policiers en patrouille.

Cette tendance montre que les automobilistes mauriciens font de plus en plus attention aux “speed camera” qu’ils respectent. Mais leur propension à la vitesse demeure car ils sont tout de même pris pour excès de vitesse par des “speed cameras” manuels, dans les lieux, inattendus et variés, choisis par des patrouilles de policiers mobiles.

Ce comportement incite les autorités à renouveler les caméras de surveillance actuelles par des systèmes de caméra à vitesse moyenne utilisent un système vidéo à la pointe de la technologie numérique ANPR (Automatic Number Plate Reading). Contrairement à d’autres radars fixes qui capturent la vitesse d’un automobiliste à un certain point de la route, SPECS travaille en moyenne sur les radars et suit la vitesse sur une distance donnée, qui peut être de plusieurs kilomètres.

Le nombre de “speed cameras” a cette année atteint 62 contre 56 en 2017 et 53 en 2016. Certains ont été déplacées. C’est toujours la compagnie Proguard Ltd qui s’occupe de la maintenance des “speed cameras” pour un montant de plus de Rs 26 millions sur une base contractuelle annuelle. Par ailleurs, les conclusions de l’audit des caméras de surveillance, annoncé au Parlement en 2016, se font toujours attendre.

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