Campement Roches-Noires – Rakesh Gooljaury révèle : « Navin ti dir mwa pran charge »

Une étape capitale a été franchie, dimanche, dans la nouvelle enquête du Central CID sur le cambriolage au campement de l’ancien Premier ministre, Navin Ramgoolam, à Roches-Noires dans la nuit du 2 au 3 juillet 2011. Rakesh Gooljaury, l’ancien partenaire d’affaires de Nandanee Soornack, proche de Navin Ramgoolam, a été déjà entendu Under Warning  ce jour-là par des limiers du Central CID sous la supervision de l’assistant-commissaire de police Heman Jangi. Cet exercice s’est déroulé en toute discrétion et loin des caméras de la presse en raison du poids des conséquences découlant de ces révélations explosives. La convocation de l’ancien Premier ministre dans  les locaux du Central CID pour son interrrogatoire Under Caution pour le délit de Conspiracy to commit a wrongful act n’est qu’une question de Timing le temps que les responsables de l’enquête mettent au point les derniers détails du Questioning.
Depuis les aveux des vigiles de Brinks de service au campement de Roches-Noires, il était évident que la pression sur Rakesh Gooljaury était devenue intenable quant à la version des faits sur les incidents au campement de Navin Ramgoolam et consignée à la police vers les 9 heures le 3 juillet 2011. Tous les témoignages concordent que l’homme d’affaires, spécialiste des transactions hors-taxes, n’étaient pas présent sur les lieux des incidents « at the material time » comme il l’avait affirmé. Ainsi, lors de son déplacement aux Casernes centrales, dimanche, il s’est complètement rétracté.
Des recoupements d’informations effectués par lemauricien.com auprès des sources concordantes indiquent que Rakesh Gooljaury a changé complètement de version des faits sur ce qui s’est passé le 3 juillet 2011 à Roches-Noires. « Navin (Ramgoolam) ti dir mwa pran charge sa zafer-là et saki mo ine fer », aurait-il déclaré dans sa nouvelle déposition à la police dimanche. A cet après-midi, très peu d’autres détails ont transpiré de cet exercice, notamment ceux qui ont aidé à élaborer cette stratégie de Cover-Up dans l’épisode de la montre Rolex d’une valeur inestimable sauf que Rakesh Gooljaury a été remis en liberté sur parole par le Central CID et a pu rentrer chez lui dès dimanche.
A cet après-midi, ce développement était jalousement gardé dans les milieux officiels aux Casernes centrales vu les répercussions que ce soit sur le plan de l’enquête policière ou encore politique car Navin Ramgoolam a toujours soutenu qu’il n’était pas présent à son campement au moment de ce cambriolage. Il a ajouté qu’il s’y était rendu dans la nuit du 3 juillet après avoir été informé des incidents.
Les sources policières interrogées n’ont pas voulu s’aventurer pour commenter la possibilité que « immunity from prosecution » puisse être accordée à Rakesh Gooljaury pour sa collaboration. « Cette prérogative relève du Directeur des Poursuites Publiques après examen complet du dossier », laisse-t-on entendre.
Un autre volet de l’enquête, qui devra assumer une plus grande importance dans la conjoncture, porte sur la recherche de  l’identité de la femme, qui était en compagnie de l’ancien Premier ministre à 1 h 20 le 3 juillet 2011 au campement de Roches-Noires après la « party ». « Kan mo ti arriv dan kampema, Missié-là (Navin Ramgoolam)  ti ansam avec ène madam ki éna long sévé », avait indiqué un des vigiles de Brinks comme révélé dans l’édition de samedi dernier de Le Mauricien.
Affaire à suivre…

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