CANDIDATURE MAURICIENNE À L’OIF : Jean-Claude de l’Estrac propose une Francophonie ancrée dans l’avenir

Jean-Claude de l’Estrac, candidat mauricien au secrétariat général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a évoqué cette semaine les enjeux de sa candidature et a présenté, dans les grandes lignes, ses ambitions pour la Francophonie lors d’une réception organisée à Paris à l’initiative de Jacques Chasteau de Balyon, ambassadeur de Maurice en France. Jean-Claude de l’Estrac s’est exprimé face à une centaine d’invités, parlementaires français, ambassadeurs des pays francophones en France, représentants de l’OIF, officiels de l’Élysée et du ministère français des Affaires étrangères, écrivains et journalistes.
C’est « la proximité entre les missions de la COI et de l’OIF, celle de la langue, des valeurs, de la vision du monde, des inquiétudes aussi », qui ont incité Jean-Claude de l’Estrac « à vouloir relever les défis de la Francophonie dans l’ère de la mondialisation ». Ces défis sont multiples. Et c’est notamment pour l’avenir des peuples francophones, en particulier de leurs jeunesses, que le candidat mauricien souhaite les relever. « La francophonie est une chance de sauver la jeunesse de la désespérance et de l’enfermement identitaire et xénophobe », dit-il. D’autant que « la cohabitation tranquille des identités est devenue, avec raison, l’un des principaux enjeux politiques de l’OIF ». En effet, « quand les identités sont meurtries, elles deviennent meurtrières », a-t-il rappelé.
L’usage de la langue française est un de ces défis qui concerne au premier chef la jeunesse. L’enjeu est que cette langue s’affirme davantage encore comme un facteur d’épanouissement et un outil d’intégration au monde et aux marchés de l’emploi. Pour Jean-Claude de l’Estrac, le français est la langue de l’échange, de la création et du savoir. Elle doit donc être « utile » à la jeunesse francophone, car « ce n’est pas la démographie qui assurera la place future du français dans le monde, a-t-il prévenu, mais sa pertinence et son utilité concrète ».
Jean-Claude de l’Estrac a aussi souligné le rôle moteur de la Francophonie en faveur du développement durable. « La Francophonie doit se faire entendre dans les débats qui interpellent la planète », a insisté le secrétaire général de la COI. « Le changement climatique, l’insécurité alimentaire, la crise énergétique, ainsi que les pressions démographiques qui assaillent la plupart de nos pays, doivent nous amener à prendre conscience qu’une croissance économique durable est indissociable de la défense des grands équilibres naturels. »
Pour Jean-Claude de l’Estrac, la Francophonie doit être porteuse d’une voie originale alors que se prépare le nouvel agenda mondial pour le développement post-2015. Cette voie francophone fait du développement durable un modèle bâti sur le nécessaire respect de la diversité culturelle, des contraintes propres aux pays du Sud ainsi que des exigences qu’impose l’urgence du défi écologique.
La vision de la Francophonie que défend Jean-Claude de l’Estrac est donc celle « d’un projet d’avenir » centré sur des lignes forces imbriquées : le devenir de la jeunesse et de la langue française, le respect de la diversité culturelle et le développement durable.
La candidature de Jean-Claude de l’Estrac est mentionnée dans plusieurs journaux et magazines français, qui se sont montrés assez réservés jusqu’ici.

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