CAP-MALHEUREUX: Ultimatum de trois semaines aux autorités pour agir

Alors que les habitants de Cap-Malheureux, par la voix de leur porte-parole Georges Ah-Yan, comptaient saisir la justice en vue de protester contre la construction d’un complexe commercial en face du cimetière, le ministre des Terres et du Logement est venu apporter la garantie sur les ondes d’une radio privée qu’un arpenteur du gouvernement sera sollicité pour localiser le terrain. Toutefois, le rapport de Ravindranath Bhurtun, l’arpenteur des habitants, avait relevé que « Kirav and Co Ltd Commercial Complex is on a sensitive area… ». Trois semaines ont été accordées aux autorités pour agir. Les forces vives poursuivent également leur série de meetings.
Après plusieurs démarches auprès des autorités, les doléances de la plate-forme des habitants de Cap-Malheureux contre des travaux de construction de la compagnie Kirav & Co ont enfin été entendues. En effet, lors d’une émission radio récemment, alors que le porte-parole Georges Ah-Yan expliquait les raisons qui poussent les habitants à s’élever contre ce projet de développement, le ministre des Terres et du Logement est intervenu pour leur donner la garantie que son ministère va se pencher sur leur cas. Un arpenteur du gouvernement a ainsi été sollicité pour procéder à un arpentage du terrain. Cependant, M. Ah-Yan déplore que les promoteurs n’aient pas arrêté leurs travaux en attendant. « Je suis sûr qu’ils veulent faire vite avec la construction pour que la Cour juge qu’il est trop tard après. Mais dans un tel cas, nous exigerons qu’il y ait un Pull Down Order », souligne-t-il.
À noter que l’étude entreprise par l’arpenteur des habitants, Ravindranath Bhurtun, souligne que « the building is less than 30 meters from the nearest water level of the Wetlands. The topographical position of the land is not in a safe position as hardcore fillings is being done by the promoter to level the site for parking ». Le rapport de l’arpenteur soutient également que le promoteur procède à l’abattage des filaos. Il soutient que la construction du complexe commercial mènera à la destruction du cimetière historique de Cap-Malheureux, qui existe depuis 1866. La construction d’un complexe commercial en face du cimetière de Cap-Malheureux à environ une dizaine de mètres du wetland “Mare de la Cocoteraie” préoccupe les habitants de cette région. Selon le Outline Planning Scheme for Pamplemousses/Rivière-du-Rempart Council Area, aucun développement ne doit avoir lieu à moins de 30 mètres des wetlands.
L’arpenteur du gouvernement devra faire la lumière sur ce litige et apporter des recommandations. Les habitants de Cap-Malheureux donnent trois semaines aux autorités pour accomplir cette tâche. Au cas contraire, ils iront de l’avant et comptent saisir la justice. « Entre-temps nous continuons nos rassemblements pour mobiliser le public et lui expliquer les enjeux d’un tel projet de développement. Nous ne comptons pas baisser les bras en attendant le rapport du ministère », souligne Georges Ah-Yan. Un autre meeting est ainsi prévu ce vendredi.
Les habitants avaient récemment déposé une plainte au Town and Country Planning Board pour réclamer l’arrêt des travaux. Le Town and Country Planning Board, disposé à intervenir, a envoyé une lettre aux habitants hier en vue d’une rencontre avec leurs hommes de loi, qui devra se tenir au plus tard le 17 juillet. Les habitants ont également écrit au ministre de l’Environnement Deva Virahsawmy pour lui demander d’effectuer un rapport sur l’impact environnemental de ce projet de développement.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -