CARTE D’IDENTITÉ NATIONALE | Pravind Jugnauth : « Les données biométriques seront détruites »

Le ministre de la Technologie a annoncé lundi que le gouvernement détruira les données biométriques collectées l’année dernière dans le cadre du projet de nouvelle carte d’identité nationale. Un cadre légal sur la liberté d’information sera introduit. Il permettra l’accès aux données gouvernementales, tout en protégeant les droits privés des individus.
Intervenant lors d’un atelier de travail sur la politique d’accès libre aux données, le ministre de la Technologie, Pravind Jugnauth, a annoncé que « les données biométriques seront détruites ». Cette décision fait suite à un jugement de la Cour suprême qui a estimé, il y a quelques jours, que le stockage inconsidéré et indéfini des données biométriques des individus dans une banque centrale des données est « anticonstitutionnel ». Ce système peut, entre autres, entraver les droits et les libertés civils, de même que violer la vie privée des individus, qui est garantie par la Constitution.
Le ministre de la Technologie a notamment déclaré que le gouvernement compte introduire un cadre légal sur la liberté d’information, de même qu’une politique d’accès libre aux données gouvernementales, et ce en accord avec ce qui est disponible dans les démocraties respectées, « car notre peuple mérite d’obtenir un traitement égal avec respect, à tout moment, de ses droits et libertés civils ». À cet effet, Pravind Jugnauth a révélé qu’une loi sur la liberté d’information sera introduite, et ce selon une philosophie visant à faire respecter les principes d’un État démocratique qui favorise la transparence et la responsabilité dans l’administration des affaires publiques, mais sans pour autant omettre la protection des droits privés et des libertés civiles des individus.
Selon lui, outre l’élargissement des valeurs démocratiques en rendant les données qui ne violent pas la vie privée des individus, accessibles « gratuitement et librement », celles-ci sont, par définition même, une ressource nationale vitale ayant le potentiel d’autonomiser les Mauriciens à l’entrepreneuriat, l’innovation, la découverte scientifique et la croissance économique. Il a dit croire que les décideurs politiques de même que les académiciens et la communauté technologique reconnaissent que les données générées par diverses organisations et institutions gouvernementales doivent être rendues libres d’accès pour qu’elles soient extraites et utilisées au bénéfice du public. « Une politique libre d’accès aux données sera ainsi une clé majeure qui aidera les gens à fabriquer des produits et services que nous n’avons jamais imaginés. Cette innovation et cette ingéniosité transformeront Maurice », a-t-il estimé.
Pravind Jugnauth a réaffirmé l’engagement du gouvernement à la transparence et à la responsabilité soulignée par une structure sur les données libres d’accès qui permettront aux agences d’améliorer l’accès du public à l’usage des données gouvernementales. Pendant trop longtemps, a-t-il ajouté, les systèmes d’informations publiques valables ont été soit enfermé dans des tiroirs, soit restés inaccessibles.
Une équipe de la Banque mondiale se trouve actuellement à Maurice pour évaluer la disponibilité du gouvernement mauricien à rendre l’accès aux données gouvernementales non-sensibles libre dans un format « qui est considéré comme ouvert ».

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