CASSIS : Le pire évité de justesse sur La Nationale

De nombreuses réclamations d’assurance pour des dégâts aux véhicules lors des pluies torrentielles de samedi pourraient être enregistrées dès l’ouverture des bureaux mardi. À la police, l’on avançait en fin de journée, hier, que plus d’une cinquantaine de dépositions relatives ont été consignées par des propriétaires aux postes de police des Line Barracks et de Pope Hennessy durant le week-end.
Le nombre pourrait être plus élevé compte tenu du fait que d’autres propriétaires de véhicules ont préféré se rendre aux postes de police de leurs localités vu la longueur des queues à ces deux postes de la capitale samedi après-midi. L’un des points de Port-Louis où le plus grand nombre de voitures auraient pu être endommagées est La Nationale à hauteur du Collège Royal de Port-Louis.
Josian Cotte, 50 ans, chauffeur de taxi de Pointe-aux-Sables, témoin privilégié de ces accidents en série, dit avoir vécu les heures les plus sombres de sa vie entre 14 h et 15 h samedi. « Lapli ti pe tom extra gro. Enn ta dilo ti pe sorti depi Pailles. Mo ti telefonn mo bann fami, ki ti pe travay dan Caudan, pou dir zot sauver aller. Circulation pa ti pe bouz ditou. Enn coup, mo nek trouve enn vague dilo vinn vers mo loto. Mo nek zis gayn letan sorti. Loto noye net. Ziska mo telefonn finn ress dan loto », raconte-t-il au Mauricien, encore sous le choc.
La grosse “vague” devait tout entraîner sur son passage, y compris des voitures qui se trouvaient de l’autre côté de l’autoroute et qui se dirigeaient vers Pailles et Réduit. Il ajoutera que le pire allait être évité de justesse. « Ena loto finn sorti kot monter pou vinn kote desann. Enn bis 60 places ranpli ar dimoun ti rate devire. Enn sans bus la finn al aret ek enn miray. Sinon ti pou ena plis bokou mor », ajoute-t-il.
Se disant que tout était perdu pour sa voiture et qu’il fallait aider les occupants de l’autobus, Josian Cotte s’est porté à leur secours. « Il y avait beaucoup de femmes et d’enfants dans le bus. Tout le monde criait, pleurait. C’était la panique générale. Heureusement, l’esprit d’entraide des Mauriciens a primé. Nous avons fait une chaîne humaine, de façon à aider les gens à traverser ce fleuve d’eau et de boue, afin de gagner le bout de terre-plein qui surplombe l’autoroute », dit-il.
Par la suite, Josian Cotte s’est rendu à pied au poste de police des Line Barracks pour rapporter la perte de son véhicule. « Ti ena bokou dimoun ti pe rapporte ki zot loto finn perdi. Mo finn pass plis ki 1 h dan station. Seki finn arriver hier la (samedi), mo espere ki nou pa pou reviv sa ankor », dit-il.

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