CAUDAN | Ouverture des Assises de l’Environnement ce matin : Le PM : « Jeter les jalons d’un plan directeur »

Le coup d’envoi des Assises de l’Environnement, qui dureront deux jours, a été donné ce matin par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, qui « jettera les jalons pour l’élaboration d’un plan directeur afin de mieux protéger notre environnement pour les années à venir ». Pour sa part, le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Kavy Ramano, a souligné les défis que doit relever son ministère en matière de protection de l’environnement pour permettre au pays de faire face au changement climatique.

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Kavy Ramano a annoncé qu’un Climate Change Bill « est actuellement en voie d’élaboration » alors que des amendements seront apportés à l’Environment Protection Act. L’ambassadeur de l’Union européenne, Vincent Degert a souligné l’engagement de l’UE auprès de Maurice dans sa lutte contre les changements climatiques et a souhaité que les attributions de chaque ministère comprennent des éléments se rapportant au changement climatique. Dans son discours, le Premier ministre a déploré que la réunion de la COP 25 qui a pris fi n à Madrid, en Espagne, hier, n’ait pas donné les résultats escomptés. « La COP 25 n’a pas été à la hauteur de l’urgence climatique. Nous avons eu l’adoption d’un accord à minima sans s’entendre sur les points essentiels en raison de la résistance de certains États. Au terme de deux semaines de négociations difficiles, la conférence a échoué à trouver un accord sur les règles d’un marché mondial du carbone, dernier volet du manuel d’utilisation de l’accord de Paris en 2015. » Pour Pravind Jugnauth, les Assises de l’Environnement permettront de jeter les jalons pour un plan directeur destiné à mieux assurer la protection de notre environnement. « La préservation de l’environnement n’est pas uniquement l’affaire du gouvernement. Elle concerne également les secteurs public et privé, les Ong et les membres de la société civile. » Il a souligné la responsabilité de tout un chacun et le rôle décisif dans la réalisation des actions concrètes et durables. Et d’observer à ce sujet que la jeunesse et la société civile sont des alliés incontournables du gouvernement. « Ce dernier poursuivra ses efforts afi n de mettre en place les mécanismes appropriés tout en investissant dans les infrastructures, la logistique et les autres formes de soutien nécessaire pour ouvrir la voie du développement soutenu et durable », a-t-il souligné.

Pour sa part, Kavy Ramano, qui avait participé la semaine dernière à la COP 25, a observé que le monde « est en urgence climatique qui menace la survie de la race humaine ». Il a rappelé que « Maurice n’est pas épargnée contre des risques du changement climatique ». Il a souligné également son impact sur la biodiversité, l’agriculture, les ressources marines, la santé publique, entre autres. Parmi les autres défi s liés à l’environnement, il a cité le traitement des déchets, la lutte contre la pollution, la politique d’urbanisme, la politique énergétique et le traitement du plastique. Il a expliqué que Maurice « se doit de se joindre » au mouvement mondial de transition écologique. « L’heure des mesures sporadiques est révolue et l’heure n’est pas au “damage control”. Il est impératif que nous ayons des mesures courageuses quoiqu’impopulaires, mais qui soient à la mesure de l’urgence écologique », a dit Kavy Ramano qui a préconisé un changement d’attitude de la population à tous les niveaux de la vie. « La transition écologique passe par un changement des mentalités », a-t-il souligné. Il a ensuite donné plusieurs pistes de réflexion à l’intention des participants aux assises. Pour sa part, l’ambassadeur de l’Union européenne, Vincent Degert a souligné l’aide accordée à Maurice dans le contexte de changement climatique dont la formation de l’expertise nécessaire dans des institutions clés dont l’Université de Maurice et le FAREI. À ce propos, un protocole d’accord sera signé bientôt concernant une enveloppe financière de l’ordre de 3 millions d’euros. Il a également fait mention d’une enveloppe d’aide de 4 millions d’euros pour un programme de reforestation des plantes endémiques dans les gorges de la Rivière-Noire. Parmi les autres formes de soutien de l’Union européenne, figure la formation des techniciens pour négocier au plan international et la facilitation de la coopération entre les universités mauriciennes et africaines sur des questions d’intérêt commun. M. Degert a, lui aussi, fait mention des pays qui ont refusé de prendre leurs responsabilités lors de la COP 25 alors qu’ils figurent parmi les plus gros pollueurs. « L’UE est plus déterminée que jamais dans ses efforts en vue de combattre le changement climatique », a-il dit. « Better act now, not tomorrow », a-t-il insisté.

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