CCID : Navin Ramgoolam rejette les charges de blanchiment d’argent

Navin Ramgoolam a rejeté les 23 charges retenues contre lui sous la section 5 de la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act dans le sillage de la saisie de Rs 220 M à son domicile de Riverwalk en février 2015. Accompagné de ses avocats – Mes Gavin Glover, Shaukat Oozeer et Hisham Oozeer –, l’ancien premier ministre s’est rendu au Central CID hier pour prendre connaissance des détails des accusations auxquelles il devra répondre devant la justice. 
Les hommes de l’ACP Devanand Reekoye ont appliqué les recommandations du bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP). Ils ont indiqué à Navin Ramgoolam qu’il a « accept the payment in excess of an amount equivalent to Rs 500 000 in breach of section 5 of Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act 2002 ». Le crime concerne « 23 bundles of money found (six bundles containing 1 000 000 MUR each and 17 bundles containing 100 000 USD each) »
Hier au CCID, Navin Ramgoolam n’a pas souhaité consigner de “further statement”, précisant qu’il répondra de ces accusations « en temps et lieu ». À la suite de cet exercice, la police compte envoyer le dossier au bureau du DPP, qui décidera alors de la marche à suivre. À sa sortie du CCID, Navin Ramgoolam n’a pas fait de déclaration sur l’enquête en cours alors que Me Gavin Glover, lui, a estimé que l’enquête est achevée. « La police a, semble-t-il, terminé son enquête aujourd’hui (jeudi, Ndlr). Nous pensons que la décision du DPP ne se fera pas attendre. D’après ce qu’on a pu voir aujourd’hui, notre client sera très probablement inculpé pour des offenses techniques sous la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act, et il y répondra en temps et lieu », a déclaré l’homme de loi. 
Cependant, l’inspecteur Shiva Coothen, du Police Press Office, se montre plus prudent. « Pa kapav dir à ce stade ki lanket finn konplete. Bann anketer pou desid de la marche à suivre », a-t-il déclaré.    
Par ailleurs, Navin Ramgoolam a commenté la situation à Air Mauritius en pointant du doigt la direction. « Se bann kon ki pa pe konpran absoluman nanye et pe fer sitiasion-la vinn pli difisil », a-t-il soutenu. Navin Ramgoolam a aussi égratigné le Premier ministre, Pravind Jugnauth, qui avait fait référence à l’arrestation de « gros bras »  accompagnant le leader du PTr dans ses déplacements publics. « Pravind Jugnauth a montré qu’il ne vaut pas un Premier ministre. Ena enn lanket lapolis, bizin attann li termine pou li koze. Kifer dan sa ka la li fini trouv bann dimounn koupab ? San ka so prop depite, la li dir bizin attann lanket lapolis e pena prev. Pourtan, ena preuve ! Lamem li montre ou ki kalite dimounn li ete. Mo pa anploy bann bouncers. Ena dimounn ki konn MSM e ki kone ki zot kapav fer tou pou res lor pouvwar. Zot oule pran sertin prekosion. Monn deza dir dans le passé finn deza ena de fwa bann plan kont mwa. »
Navin Ramgoolam a souligné qu’il répondra « bientôt » à ses détracteurs en ce qui concerne les rumeurs de sa relation avec Arvin Boolell, candidat du Labour à la partielle au No 18. À ce sujet, il a déclaré que la campagne du PTr démarrera officiellement après le Nomination Day.

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