Ce lundi : Les derniers « hearings » du chef juge Keshoe Parsad Matadeen

Après 5 ans à la tête du judiciaire, le chef juge Matadeen part officiellement à la retraite ce ce mardi 26 mars, soit le jour de ses 67 ans.

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Après 40 ans passés au sein du judiciaire, le chef juge Keshoe Parsad Matadeen siégera pour la dernière fois ce lundi en Cour suprême. Comme à l’accoutumée, il écoutera le matin les affaires pro-forma avant de s’acquitter, pour la dernière fois, de ses fonctions de chef juge. Il part en effet officiellement à la retraite ce 26 mars, soit le jour de ses 67 ans. La Cour suprême partant en “recess” pour un mois le 29 mars, le Senior Puisne Judge (SPJ) Eddy Balancy, annoncé comme son successeur, prendra ainsi ses nouvelles fonctions à la rentrée, soit le 6 mai. Le juge Asraf Caunhye sera alors nommé au poste de SPJ.

Le 25 janvier dernier, à l’occasion de la cérémonie de prestation de serment des nouveaux avocats, le chef juge, lors de son dernier discours, avait fait part de son départ pour mars. Le staff du judiciaire de la Cour suprême s’attend à ce qu’il adresse quelques mots ce lundi, lors de ses derniers “hearings”.

Le chef juge a choisi de prendre sa retraite officielle le jour même de ses 67 ans. Ce jour-là, il écoutera les dernières “pro-forma matters” ainsi qu’un autre litige commercial aux côtés du juge Nicolas Ohsan-Bellepeau dans l’affaire d’Avipro Capital Managers. Les excuses de l’État au Premier ministre, Pravind Jugnauth, dans l’affaire MITD, se dérouleront aussi devant le chef juge lundi.

Keshoe Parsad Matadeen avait succédé à Bernard Sik Yuen le 1er janvier 2014. C’est le SPJ Eddy Balancy qui succédera à Kheshoe Parsad Matadeen comme No 1 du judiciaire. Le nouveau chef juge restera alors en poste jusqu’à mai 2020, soit pendant 14 mois. Quant au juge Asraf Caunhye, il sera, lui, promu SPJ, poste qu’il occupera au moins 19 mois avant de prendre sa retraite.

Plusieurs autres nominations sont prévues dans le judiciaire. Le juge Asraf Caunhye, actuellement à la tête du Council for Vocational Legal Education, devrait ainsi être remplacé par un autre juge. Par ailleurs, si l’on annonce la juge Rehana Mungly-Gulbul comme étant la première femme juge à Maurice après le départ d’Asraf Caunhye, il importe de souligner que, récemment, c’est le juge Gérard Angoh qui avait assumé les fonctions de SPJ en l’absence du juge Caunhye du pays.

Keshoe Parsad Matadeen a fait son LLB à Londres avant d’etre “called to the bar” du Middle Temple en 1978. Avant de rejoindre le judiciaire, Keshoe Parsad Matadeen a été conseillé au bureau de l’Attorney General ainsi qu’à divers ministères et auprès des forces de police sur des questions juridiques majeures. Il a eu l’occasion de représenter le Directeur des poursuites publiques dans des affaires pénales majeures et le gouvernement dans des affaires civiles majeures. Il a été élevé au rang de Conseil de la reine en 1991.

Après avoir occupé successivement les postes de conseiller parlementaire et de solliciteur général, le chef juge a été nommé juge à la Cour suprême en 1994 et SPJ en 2007. Keshoe Parsad Matadeen a également été juge d’appel à la Cour d’appel des Seychelles de 1999 à 2003 et, en 2005, juge à la Cour de justice du Comesa, qui siège à Lusaka, en Zambie. Le chef juge a aussi été “part-time lecturer” à l’Université de Maurice et a occupé pendant un certain temps le poste de Head of the Law School.

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