CE MATIN – RÉSEAU DES ÉTUDES FRANÇAISES – LE MINISTRE JEAN-YVES LE DRIAN : « Promouvoir Maurice comme hub régional de la connaissance »

  • La VPM Leela Devi Dookhun : « Toutes les universités étrangères à Maurice doivent offrir le même niveau d’éducation que leurs universités mères »

Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et la ministre de l’Éducation Leela Devi Dookun-Luchoomun ont procédé ce matin au lancement du réseau des études françaises lors d’une cérémonie organisée à l’Uniciti ce matin. La création de ce réseau s’inscrit dans le cadre de la volonté du président de la République française, Emmanuel Macron, de placer la jeunesse au centre des relations avec l’Afrique, a souligné le ministre Le Drian. Il a aussi fait état du soutien accordé par La France pour promouvoir Maurice comme un hub régional de la connaissance pour l’Afrique, l’océan Indien et les pays asiatiques dont l’Inde.

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Leela Devi Dookhun-Luchoomun a, pour sa part, insisté sur la volonté du gouvernement mauricien de mettre l’accent sur l’éducation supérieure de qualité en collaboration avec plusieurs pays dont la France. Elle a aussi expliqué que les autorités mauriciennes insistent sur la nécessité pour toutes les universités étrangères opérant à Maurice d’offrir une formation du même niveau que celles offertes par leurs universités mères.

Jean-Yves Le Drian, qui est arrivé à Maurice ce matin dans le cadre d’une tournée régionale, a rencontré ce matin les représentants des entreprises du secteur privé à Floréal en la résidence de l’ambassadeur de France, Emmanuel Cohet, avant de se rendre à Pierrefonds pour une rencontre avec les représentants des institutions universitaires de formation professionnelle française opérant à Maurice.

Dans une déclaration à la presse à l’issue de ces réunions, le ministre Le Drian a observé que la création de ce réseau constitue une vraie révolution. « Aujourd’hui il y a 2 000 étudiants mauriciens en France qui poursuivent leurs études mais il y a maintenant 2 000 étudiants à Maurice qui auront des diplômes français », a-t-il dit. Ce qui, a-t-il ajouté, constitue une différence d’appréciation et de mise en oeuvre de la qualité de l’enseignement supérieur français en faisant en sorte qu’il soit à proximité et disponible pour les étudiants mauriciens et africains. « Ce qui est en harmonie avec la volonté des autorités de l’Île Maurice de faire de ce pays un hub de la connaissance. Nous y contribuons. Il y a une longue expérience universitaire française. Il y a beaucoup de qualifications, il y a beaucoup de savoir-faire. Il y a aussi une grande aspiration de Maurice en matière d’éducation et de connaissance, et ce partenariat est exemplaire ; et le réseau que nous avons initié sera une étape supplémentaire dans cette dynamique qui est très importante », a-t-il affirmé.

Commentant sa rencontre avec les entrepreneurs, le ministre Le Drian a observé avoir rencontré des personnalités dynamiques et volontaires et très désireuses de travailler ensemble dans la région, c’est-à-dire entre l’Île Maurice, la Réunion, Mayotte et aussi Madagascar, pour faire en sorte que l’ensemble indiaocéanique poursuive sa dynamique créatrice et soit inspiratrice pour l’Afrique et pour l’Asie puisqu’on est au croisement de ces deux influences. « La France est une bonne référence. Le fait qu’il y aura à Bordeaux, la rencontre Afrique-France, sera un élément supplémentaire du développement durable, en particulier de la ville durable, auquel plusieurs acteurs que j’ai rencontrés ce matin participeront », a-t-il mis en exergue.

Pour sa part, Leela Devi Dookun-Luchoomun, qui a procédé à la mi-journée à la signature d’un accord d’entente sur la création du réseau d’études françaises, a expliqué que ce réseau sera ouvert non seulement aux universités françaises, mais également à celles proposant au moins une filière française. Dans un premier temps, le réseau comprendra une quinzaine d’institutions dont l’Université de Maurice et l’Université des Mascareignes. Il permettra aux étudiants des régions d’Afrique, de l’océan indien et d’Asie à venir à Maurice pour entreprendre des cours dans les universités françaises et obtenir des diplômes français sur le territoire mauricien.

« Le plus important pour nous est de pouvoir offrir à Maurice un enseignement supérieur de haute qualité dispensée en collaboration avec les universités étrangères », dit-elle. L’accord signé aujourd’hui entre la France et Maurice accordera donc une visibilité accrue aux institutions mauriciennes en Afrique et en Asie.

Interrogé par la presse au sujet des bourses françaises lors de la rencontre avec les représentants des universités locales et étrangères, Jean-Yves Le Drian a expliqué que les bourses françaises aux étudiants mauriciens sont destinées à des études en France alors que celles accordées aux étudiants africains le seront pour entreprendre des études à Maurice. Concernant le transfert des technologies ayant fait l’objet d’une question du vice-chancelier de l’UoM, le ministre Le Drian a fait comprendre que l’innovation doit d’abord venir des universités elles-mêmes et les autorités françaises ne feront que soutenir des initiatives dans ce sens.

Par ailleurs, interrogée sur les facilités offertes aux étudiants étrangers à Maurice, notamment à leur arrivée, concernant les démarches et procédures pour l’obtention de visas et pour l’hébergement, la vice-première ministre a expliqué que des mesures ont été prises par les autorités. Elle a aussi observé que des incitations seront offertes pour la création d’hébergements à l’intention des étudiants. Elle a souligné qu’elle travaille de concert avec Campus France basé à Maurice en vue de développer un environnement propice pour les étudiants étrangers. Et celle-ci de faire mention de l’adoption d’une législation au regard des études supérieures à Maurice et de la création d’une instance indépendante pour s’assurer que le personnel académique universitaire soit au même niveau international.

Par ailleurs, Thierry Sauzier, CEO du groupe Medine, a, à la suite d’une question du ministre français, expliqué les conditions dans lesquelles a été créée l’UNICITI en faisant état d’une conjonction entre la vision du promoteur mauricien, la stratégie mauricienne en vue de faire de Maurice un hub régional et la volonté des opérateurs étrangers de répondre aux besoins tant à Maurice que dans les pays de la région.

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