Financement des partis politiques : le privée dit oui

  • Une croissance économique de l’ordre de 4% prévue pour l’année prochaine
  • Les effets du Brexit sur l’économie mauricienne et celles qui ont de l’importance pour Maurice appréhendés

Le président du Business Mauritius, Cédric de Spéville, a accueilli favorablement ce matin le projet de financement des partis politiques, qui a été présenté récemment à la presse par le Premier ministre, Pravind Jugnauth. Avec à ses côtés le directeur de Business Mauritius, Kevin Ramkalaon, il a passé en revue les activités de Business Mauritius. La préparation d’une National Business Sector Road Map a été annoncée. Cette feuille de route compte les activités pour 2019, ainsi que pour les trois et cinq prochaines années respectivement. Il a également été question de la croissance économique, qui sera de l’ordre de 3,7% pour cette année et de 4% pour l’année prochaine, bien qu’il faille tenir en ligne de compte les conséquences du Brexit et les risques d’augmentation des prix des produits pétroliers.

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« Nous accueillons très favorablement les propositions gouvernementales concernant le financement des partis politiques », a dit Cédric de Spéville, qui répondait à une question de la presse. Après la présentation du projet, au début du mois, le public a jusqu’au mois prochain pour faire des contre-propositions. « Nous nous battons depuis 2004 pour la présentation d’une législation dans ce sens. Cela a été un de mes sujets prioritaires depuis que j’ai été élu à la présidence de Business Mauritius, de la même manière que les soutiens des PME et la proximité avec nos membres. Dans une île Maurice 2018-2019, il est temps d’avoir un cadre légal clair, avec des partis politiques enregistrés et des comptes audités dans la transparence, ce qui est essentiel. Nous avons été invités par le PMO à faire des recommandations. Croisons les doigts. Nous espérons que ce projet de loi sera le bon et qu’il sera approuvé par le Parlement », a-t-il dit.

Kevin Ramkalaon prévoit une croissance de 4% en 2019. « Les chiffres pour 2018 seront connus très prochainement et devraient tourner autour de 3,7%. L’année 2018 a été bonne pour plusieurs secteurs. Certains ont toutefois connu des difficultés. Pour 2019, les prévisions sont positives. Toutefois, nous devons tenir en considération certains événements internationaux, dont le Brexit, qui aura un effet sur le taux de la livre sterling, qui pourrait se déprécier par rapport à la roupie mauricienne. Cela aura un impact sur plusieurs secteurs économiques du pays ainsi que sur d’autres économies qui sont importantes pour Maurice. Les prix des produits pétroliers constituent également une source d’inquiétude. On prédit un prix de USD 80 le baril, ce qui impactera sur les compagnies d’exportation et le tourisme. Il nous faut suivre tout cela. Il nous faudra être agiles et résilients, être prêts à se battre contre les chocs potentiels qui pourraient surgir l’année prochaine », a-t-il souligné.

Invité à commenter la récente compensation salariale, Kevin Ramkalaon souligne que toute entreprise qui peut payer devra le faire, même s’il faut payer un prix élevé. « Certaines entreprises pourraient rencontrer des difficultés, surtout celles opérant dans les secteurs agricole et manufacturier pour les besoins locaux ou pour l’exportation. Nous respecterons les recommandations gouvernementales et nous créerons des mesures d’accompagnement pour que ces secteurs puissent continuer en 2019. D’ailleurs, un nouveau salaire minimum est prévu pour l’année prochaine. »

Alors que la récolte sucrière s’apprête à prendre fin avec une production réduite de 330 000 tonnes, Cédric de Spéville souligne que l’industrie cannière est un dossier prioritaire pour Business Mauritius. « Les champs de cannes contribuent à la protection de l’environnement et l’industrie joue un rôle important en matière de production énergétique. Pour nous, la préservation de l’industrie de la canne est essentielle. Chacun a ses contraintes. Ce sont des dossiers émotionnels compliqués. Entre émotion et raison, cela peut prendre du temps pour arriver à de bonnes solutions. A notre niveau, nous ferons tout pour assurer la survie de l’industrie sucrière, qui a un rôle social extrêmement important », a-t-il encore dit.

S’agissant de la feuille de route pour le secteur des affaires au niveau national, Cédric de Spéville estime que ce document pourrait remplacer les propositions budgétaires de Business Mauritius pour l’année prochaine. Les préparatifs pour ce document commenceront début 2019.

Le président de Business Mauritius a passé en revue les activités de l’organisation, axées autour de trois pôles, soit la National Economic Development Division, la Sustainability and Inclusive Growth Commission et la Social Capital Division. Business Mauritius regroupe quelque 1 200 entreprises, dont 400 PME, qui emploient un total de 120 000 personnes. Le chiffre d’affaires représente 50% du PIB du pays.

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