CÉDRIC SÉGÉON : « On a retrouvé le Bobby Bear de l’année dernière »

L’état-major de l’écurie Merven s’attendait sûrement à une meilleure moisson au terme du quatorzième acte mais toute victoire est bonne à prendre par les temps qui courent. En effet, le premier succès 2014 de Bobby Bear est venu, en quelque sorte, sauver la journée de cet établissement qui conserve ainsi la troisième place au classement des écuries avec treize victoires.
Il n’aura fallu que deux courses à Bobby Bear pour qu’il retrouve ses automatismes et visite à nouveau la winner’s box. L’alezan de l’écurie Merven avait été l’auteur de performances en demi-teinte depuis sa reprise avec la compétition mais il s’est racheté de bien belle manière samedi. Aligné dans The E. Maxime Sauzier Cup, Bobby Bear était, avec Rock Of Arts, le cheval le mieux classé à l’échelle des valeurs et la hiérarchie semble avoir été respectée avec ces deux coursiers qui se sont disputés l’arrivée. Avec plusieurs coursiers véloces, l’élève de Patrick Merven était assuré d’avoir du train dans la course et Cédric Ségéon pense que c’est ce qui a fait pencher la balance en sa faveur. « Avec les chevaux rapides que sont Valere, Icy Jet ou Ryder Cup, on s‘était dit qu’on allait avoir un parcours de rêve sur les barres. Patrick m’a demandé de ne pas me presser et d’attendre la ligne droite pour venir au finish. Quand j’ai vu Rock Of Arts et Ryder Cup partir aux 300 mètres, j’ai décidé de les suivre sans faire d’efforts. Dans la ligne droite, j’ai pris les barres et il a gagné une belle course. On a retrouvé le Bobby Bear de l’année dernière qui sait sortir un beau finish. J’étais personnellement déçu de sa dernière course parce qu’il n’avait pas kick comme on s’y attendait. Il a remis les pendules à l’heure aujourd’hui et c’est très bien. »
Patrick Merven était aussi du même avis car l’épreuve s’est déroulée exactement comme il s’y attendait. « On savait qu’il fallait qu’il y ait du train pour que Bobby Bear fasse une belle course. J’étais asez confiant quand j’ai vu qu’ils étaient quatre coursiers à se disputer le commandement après les 100 premiers mètres. Le handicap de cette course est un peu trompeur puisqu’il n’y avait pas vraiment de chevaux dans le top rating, ce qui nous a avantagé. » L’entraîneur devait par la même occasion souligner le numéro d’équilibriste auquel il devait se livrer pour faire participer ses chevaux. « Des fois on a des chevaux qui sont bien à l’écurie mais on n’a pas de courses pour eux. En revanche, on a des chevaux qui sont moins bien mais qui ont des courses pour eux. Il faut savoir s’adapter. C’est difficile pour nous qui avons la chance d’avoir un gros effectif mais je pense que ça l’est encore plus pour les petites écuries qui doivent essayer de trouver le bon moment pour faire courir leurs chevaux. »
« Living With Heart m’a un peu déçu»
Outre la victoire de Bobby Bear, l’entourage de l’écurie Merven retiendra surtout la décevante prestation de Living With Heart dans la première manche du championnat des 4 ans. Après un bon départ, le fils de Spectrum s’est retrouvé dans le sillage de Terminator mais il n’a pu changer de vitesse en fin de parcours, se contentant d’une modeste cinquième place à l’arrivée. « Living With Heart m’a un peu déçu. Il a eu une très bonne course  mais il n’a pas été capable d’accélérer comme il l’a fait dans la Duchesse et contre Azapel à sa deuxième sortie », devait nous déclaré Cédric Ségéon à l’issue de la quatorzième journée. La déception fut également de mise pour Mountain Thunder qui ne put réaliser la passe de deux. Aligné pour la première fois sur le kilomètre à Maurice, le coursier de Patrick Merven échoua à une longueur et demie du vainqueur. Si sa monture a certes été incommodée dans les derniers mètres de l’épreuve, le Français pense que Mountain Thunder n’a pas à rougir de sa course puisqu’il est tombé sur plus fort que lui. Quant à Keep Walking, il n’a pu justifier sa cote de favori dans la deuxième épreuve. Selon notre interlocuteur, le cheval de Nooresh Juglall (Win A Million) lui a enlevé toutes ses chances dès le départ en le privant du commandement.
Si certains chevaux ont déçu, il n’en demeure pas moins que d’autres coursiers sont sur la pente ascendante, à l’instar de Makes Me Wonder et Super Villain. Le premier nommé n’a été battu que de peu par Georgean Boy dans la huitième épreuve. Il devrait être un sérieux prétendant à la victoire à sa prochaine sortie. Super Villain en était lui à sa deuxième tentative sur notre turf et il continue son apprentissage. « Super Villain est un cheval qui a besoin de progresser car il est encore très green. Il a cependant fait une meilleure course qu’à ses débuts sur 1000 mètres où il était complètement dépassé. Il termine dans le paquet cette fois et il progresse tout doucement. »

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -