CENTRE IDRICE GOOMANY : Programme de prévention pour les collégiens de la capitale

Le Centre Idrice Goomany, en partenariat avec la mairie de Port-Louis, débutera en mars des sessions de formation destinés aux jeunes. Axé sur la prévention des drogues, ce programme vise particulièrement les collégiens de la capitale. Une première rencontre entre les responsables du Centre Idrice Goomany et les recteurs des établissements secondaires concernés a eu lieu hier.
Pour Imran Dhannoo aucun collège n’est à l’abri des problèmes de drogue. Le directeur du Centre Idrice Goomany rappelle que ces dernières années, il a été noté que les consommateurs de drogue sont de plus en plus jeunes. D’où la nécessité, dit-il, de cibler le groupe d’âge « de l’initiation », soit les 14-16 ans. Pour cela, le centre bénéficie du soutien de la municipalité de Port-Louis qui, précise-t-il « est la seule municipalité ayant un budget pour combattre la drogue ».
Ce programme de prévention prévoit de réunir dans la salle du conseil de la municipalité, des groupes de 30 collégiens pour des sessions de deux à trois heures chaque semaine. « Nous donnerons des informations factuelles sur les produits, nous aborderons la banalisation du gandia, la peer resistance et l’animation de groupe, entre autres », fait ressortir Imran Dhannoo.
Le directeur du centre souligne que la formation viendra combler un vide. Car actuellement, le Centre Idrice Goomany et d’autres centres sont appelés à animer des causeries ponctuelles sur les drogues dans les collèges. « La prévalence chez les jeunes est devenue si importante que nous jugeons nécessaire d’aller plus loin. Nous aimerions également rencontrer les parents, à travers les PTA. »
Imran Dhannoo souligne aussi les risques liés à la consommation de cigarettes, d’alcool et de produits médicamenteux, chez les jeunes. Souvent, relève-t-il, il y a un mélange des produits. Il rappelle également que la cigarette et l’alcool provoquent la dépendance, et qu’il ne faut pas les banaliser. « Quand on écoute les témoignages dans les centres de réhabilitation, souvent tout a commencé par une cigarette. »
Imran Dhannoo ajoute que selon le Global School Student Health Survey, menée sur une population de 2 278 collégiens, 17 % étaient accro au tabac en 2007. En 2011, ce chiffre est passé à 25,2 %.
Par ailleurs, parmi les personnes en réhabilitation au Centre Idrice Goomany, on compte six jeunes de moins de 20 ans, dont un élève de HSC d’un collège de haut niveau.
De même, rappelle Imran Dhannoo, chez les jeunes, les drogues et le sexe sont liés. « Il y a une fausse perception que la performance sexuelle augmente sous l’influence des drogues. » Il ajoute que dans une société où l’accent est mis sur le plaisir, il est difficile pour les jeunes de résister. « D’où la nécessité de leur donner un bon encadrement et une bonne éducation. »

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