Chagos : forcing pour une sortie de crise avant le 22 novembre

  • L’All-Party Parliamentary Group sur les Chagos à la Chambre des Communes prône l’ouverture de “diplomatic discussions between the UK and Mauritius” en vue d’un Outline Agreement
  • A la Commission on the Limits of the Continental Shelf, se déroulant à New York, Londres propose « a submission under a Sovereignty Umbrella » pour repousser les prétentions de Maurice sur la Southern Chagos Archipelago Region

 

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L’All-Party Parliamentary Group sur les Chagos, comprenant des membres de la House of Lords et de la Chambre des Communes, tente un ultime “forcing” pour amener Londres à envisager une sortie de crise diplomatique dans le différend territorial avec Maurice.

Ainsi, l’échéance du 22 novembre, soit l’expiration du délai de six mois depuis l’adoption de la résolution du 22 mai, pilotée par le Sénégal, réclamant le départ sans condition de la Grande-Bretagne des Chagos, suscite des appréhensions dans des milieux politiques, d’autant plus que le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Gutteres, devra soumettre un rapport sur l’évolution de la situation, notamment le départ des Anglais des Chagos au plus tard le 22 novembre prochain.

De ce fait, l’une des dernières propositions réitérées formellement au sein de l’APPG sur les Chagos porte sur le choix d’un négociateur pour ouvrir des négociations avec Maurice en vue d’élaborer un “Outline Agreement” à être déposé auprès du secrétariat des Nations unies avant le 17 septembre, date de l’ouverture de la 74e session de l’Assemblée générale des Nations unies. Mais les chances de voir aboutir cette initiative diplomatique et politique sont considérées comme étant minces. La preuve demeure l’entêtement du gouvernement britannique au sujet de la souveraineté britannique sur le territoire fictif du British Indian Ocean Territory (BIOT).

Londres maintient sa position initiale et l’a réitérée lors des travaux de la Commission on the Limits of the Continental Shelf, pendant cette semaine. La demande de Maurice porte sur l’extension du plateau continental au niveau de la Southern Chagos Archipelago. Des parlementaires de la majorité et de l’opposition, que ce soit la Chambre des Communes ou à la House of Lords, multiplient les contacts en vue d’arriver à un consensus en vue d’éviter une nouvelle sanction sur le plan diplomatique contre la Grande-Bretagne sur les Chagos.

Profitant de la mise en place d’un nouveau Premier ministre en la personne de Boris Johnson, et d’une nouvelle équipe gouvernementale, dont Dominic Raab, ancien Legal Adviser du Foreign and Commonwealth Office et engagé dans des “prosecution of war criminals”, le souhait exprimé est axé sur l’éventualité de l’ouverture de « diplomatic discussions between the UK and Mauritius so that an outline agreement on the implementation of the resolution can be put before the General Assembly at te 74th session beginning on 17 September ». Independent special envoy Dans cette perspective, l’All Party Parliamentary Group sur les Chagos fait comprendre que la prochaine étape devra être la nomination d’un “independent special envoy to negotiate the agreement”.

Les conditions sine qua non pour atteindre cet objectif, mettant un terme à 50 ans de litige politique et diplomatique, sont « to respect the will of the United Nations, the ICJ Opinion, and the requirements of international law which from the signature of the United Nations Charter in 1945 remains the keystone of the UK’s foreign policy and commitment to international order based on the rule of law ». Présentant publiquement cette éventualité à la fi n de la semaine dernière, David Snoxell, ancien haut-commissaire de la Grande-Bretagne à Maurice et devenu depuis le coordonnateur du Chagos Islands APPG, s’appesantit sur le fait que « the General Assembly was guided by the principles enshrined in the United Nations Charter, including the inalienable right of self-determination of peoples, and the obligations arising from other instruments and rules of international law ».

Le départ du gouvernement britannique des faucons du calibre de Jeremy Hunt en tant que Foreign Secretary, et de sir Alan Duncan, du poste de Foreign Office Minister pourrait ouvrir la porte à des échanges avec Maurice. David Snoxell, qui a rencontré récemment en tête-à-tête le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a déclaré : « I believe Mauritius would act positively towards a genuine desire on the part of the UK Government to reach a resolution of the issues. I expect FCO officials and lawyers would welcome this opportunity to set aside dubious legal arguments advanced by the FCO, move forward, and enter into diplomatic discussions. » Poursuivant son analyse, l’APPG avance que « it is quite possible that the new Prime Minister Boris Johnson will see the damage that the policy of the previous government has done to the UK’s reputation for upholding international law and human rights and decide that it is just not worth continuing to oppose the International Court of Justice and the United Nations General

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