Tennis de table : se mettre dans le bain des JIOI

En acceptant l’organisation des championnats d’Afrique 2018, l’Association mauricienne de tennis de table (AMTT) s’est lancée dans le grand bain des Jeux des îles 2019. Non pas que le rendez-vous africain soit d’une moindre importance, mais il s’agit d’une préparation que l’AMTT veut offrir à ses athlètes, dans des conditions que certains découvriront. À une semaine du coup d’envoi de la compétition, pleins feux sur les championnats d’Afrique.

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Pour la troisième fois de son histoire, l’AMTT accueillera le gratin africain à Beau-Bassin. Un rendez-vous pris avec l’histoire, puisque les Mauriciens seront en quête d’une médaille, dont il est toutefois difficile de définir la couleur. « On ne doit pas se leurrer, l’or est impossible à décrocher. »Rajessen Desscann, ancien entraîneur national converti en responsable des relations internationales et directeur de l’organisation, est réaliste. L’argent et le bronze, toutefois, entrent dans la catégorie des objectifs réalisables. « Même si l’argent reste un palier à atteindre, le bronze pourrait être dans nos cordes. »

Loin d’être un doux rêveur, il se base sur les résultats des grandes nations du tennis de table africain pour étayer ses dires. « L’Afrique compte plusieurs joueurs parmi le top 100 mondial. Aller chercher des résultats contre eux relèverait de l’exploit. » Mais Maurice possède une infime chance de se retrouver sur le podium. La Tunisie, considérée comme l’une des puissances continentales, a finalement déclaré forfait. L’histoire veut que les Tunisiens ne devaient envoyer qu’une délégation féminine. Mais à la date limite (22 août), le comité organisateur n’avait toujours rien reçu. « Malheureusement, on ne pourra pas les accepter », avance Rajessen Desscann. L’Égypte, de son côté, devra composer sans sa tête d’affiche, Omar Assar.

Par contre, au rayon des confirmations, on retrouve le Nigeria, fort d’une délégation de 16 personnes emmenée par la star Aruna Quadri. « Nous sommes ravis de pouvoir accueillir des joueurs de la trempe d’Aruna Quadri. Nous invitons le public à venir voir les stars africaines du tennis de table », poursuit Rajessen Desscann. La sélection mauricienne n’aura de ce fait pas la tâche facile contre des concurrents qui ont déjà fait leurs preuves. Mais les choses pourraient en fait tourner à leur avantage, dépendant du tirage au sort.

En outre, l’AMTT a mis en place tout un programme pour la vingtaine de pongistes qui défendront le quadricolore. Ainsi, les joueurs ont atterri au Nigeria dans le cadre de l’Open de l’ITTF, puis étaient engagés dans un stage depuis le début du mois. À l’heure actuelle, la sélection se retrouve au grand complet. Les expatriés Rhikesh Taucoory et Akhilen Yogarajah ont répondu à l’appel du drapeau. Tout comme Élodie Ho Wan Kau, revenue d’Angleterre, et les deux sœurs Hosenally, Oumi et Ashfani, arrivées de France pour prêter main-forte au groupe. « Nous avons fait appel à nos meilleurs éléments. Ils ont répondu présent et sont déjà sur place. »

Par contre, le clan local devra faire face aux défections de Widaad et Wassiim Gukhool, blessés tous les deux. Jugés irrécupérables pour le moment, ils ne sont pas non plus certains de s’aligner aux JIOI. Tout cela dans l’optique des Jeux des îles de l’océan Indien, dans moins d’un an désormais. L’occasion pour la sélection mauricienne de se situer. « Nous avions besoin de tests grandeur nature. Et cela nous permettra aussi de nous situer par rapport à la logistique. »Pas question, donc, de se rater pour l’organisation, qui accueillera, outre les sommités africaines, le gratin mondial du tennis de table, dont le plus haut dirigeant, l’Allemand Thomas Weikert. « Nous nous sommes lancé un défi. Nous devons maintenant le relever », conclut Rajessen Desscann.

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