CHAMPIONNATS DU MONDE (BRÉSIL) : Unis comme les doigts de la main

Le kick-boxing mauricien court toujours après sa première consécration mondiale. Au fil des éditions, Bruno Lacariate, Shyam Seebaluck, Fabrice Bauluck, James Agathe et Facson Perrine se sont tous retrouvés sur le podium sans pour autant décrocher le métal précieux. L’édition 2013 prévue à Guaruja, São Paulo au Brésil, du 1er au 6 octobre sera-t-elle celle au cours de laquelle les tireurs mauriciens écriront l’histoire en lettres d’or ? Ce sera donc une équipe de cinq, unie comme les doigts de la main, constituée de Burtlan Simiss, Fabrice Bauluck, Facson Perrine, Boris Brissonnette et James Agathe qui se lancera à l’assaut de ce nouveau défi.
Le tireur le plus en vue de la délégation demeure sans conteste Fabrice Bauluck. Aux deux précédentes éditions des Mondiaux, les Russes se sont mis au travers de sa route pour le priver de la consécration. Cette fois, ce sera un Fabrice Bauluck encore plus expérimenté et ambitieux qui tentera de renverser la situation en sa faveur.
« Par rapport à ma préparation, je demeure confiant. Il s’agira surtout de demeurer concentré jusqu’à la fin », laisse-t-il entendre. Lui qui a tout gagné ou presque jusqu’ici, soit une double consécration aux championnats du monde juniors, une triple couronne aux championnats d’Afrique et une nouvelle palme à la Coupe du Monde dans la catégorie -54 kg. Celui qui a été qualifié “d’artiste du ring” demeure conscient que de gros espoirs ont été placés en lui. « Nous tenterons de jouer les trouble-fête, même si les Russes demeurent les favoris », souligne le sportif de l’année 2012.
Si Fabrice Bauluck n’a fait que confirmer l’étendue de son talent, Burtlan Simiss peut être considéré comme la révélation de la saison. À la Coupe du Monde, le Moldave Vladislav Scorovarov n’a jamais pu soutenir la comparaison. Cette fois, ce sera un tout autre niveau qui attend celui qui a déjà vécu l’expérience des Mondiaux, mais chez les juniors. À lui de jouer sa carte à fond et de faire parler l’élément surprise.
Cette saison 2013 sera-t-elle celle de tous les bonheurs pour Facson Perrine ? Médaillé d’argent à la Coupe du Monde, le tireur de la catégorie -63,5 kg avait crevé l’écran au Gabon en obtenant la ceinture intercontinentale chez les pros en juin dernier. Son adversaire, à savoir le Gabonais Anguy Assoumou, avait été vite ramené à ses études. Depuis, il avait connu un problème de poids et son déplacement au Brésil était à un certain hypothéqué. Toutefois, Facson Perrine n’a pas voulu rendre les armes aussi facilement.
« Je me suis beaucoup investi pour régler ce problème de poids et aujourd’hui je me retrouve à 63,7 kg. Il faudra maintenant foncer pour justifier la confiance placée en moi. » Médaillé de bronze lors de la dernière édition, le tireur d’origine rodriguaise hausse carrément les enchères. « Pas question de revenir les mains vides. Le titre m’intéresse. J’y crois fermement. Depuis ma participation en 2011, j’ai gagné en expérience et j’estime que nous avons les capacités d’être à la hauteur malgré la rude concurrence. »
Deux ans de cela, Boris Brissonnette s’était retrouvé au premier plan grâce à sa médaille de bronze acquise à la Coupe du Monde. Toutefois, il n’avait pu réellement confirmer cette montée en puissance par la suite, et ce n’est que cette année qu’il a retrouvé la plénitude de ses moyens. D’ailleurs, le superbe K.O. réalisé aux dépens du Sud-Africain Luke de Plessis lors de la compétition tenue au Caudan Waterfront atteste cet état de faits. « C’est vrai, j’ai remporté tous mes combats cette saison. Cela va mieux et je me sens nettement plus à l’aise et beaucoup plus en confiance. »
Pour cette grande première aux championnats du monde, Boris Brissonnette, en action chez les -71 kg, compte vivre cette aventure à fond, tout en n’ayant aucun regret au final. « Ce sera certes une découverte. Mais je me sens fort dans la tête et mon objectif premier sera le dépassement de soi. Tout donner sans crainte, même s’il existe un peu de stress. »
Cette même détermination anime James Agathe, de retour dans le giron après un passage à la boxe anglaise. Certes, il n’avait pu se retrouver sur le podium à la Coupe du Monde et n’a pas disputé de combat officiel ces derniers mois. Mais il faudra bien plus pour déstabiliser le représentant mauricien chez les -81 kg. « L’objectif demeure plus que jamais la médaille d’or. Même s’il m’a manqué des frottements, je m’attends au mieux », lâche-t-il.
Médaillé de bronze en 2009 et absent du podium deux ans plus tard, James Agathe se trouve donc en quête de réhabilitation. Avec un certain optimisme, il fait ressortir qu’il se trouve actuellement « hyper prêt au niveau psychologique. » Avec ce moral d’acier, ses adversaires n’auront donc qu’à bien se tenir. Au bout du compte, la foi et le sens du devoir qui habitent les tireurs locaux ne pourront que les guider vers les sommets.

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