CHAMPIONNATS DU MONDE (COMPÉTITION ZONALE) : Maurice/Seychelles, l’heure de vérité

L’enjeu : la qualification pour le troisième tour continental qualificatif en vue des championnats du monde de volley-ball. Les protagonistes : les sélections masculines et féminines de Maurice et des Seychelles. Lieu et heures des explications : gymnase Pandit-Sahadeo à Vacoas demain à 16h et 18h. Le décor est planté. Que le rideau se lève sur la compétition zonale au cours de laquelle l’erreur ne sera pas permise. Ce sera donc l’heure de vérité.
Les premières sur scène seront les volleyeuses. Avides d’effacer l’échec de la compétition subzonale dans l’archipel en juillet dernier, quand battues en quatre sets, et surtout de faire oublier à jamais le scénario  catastrophe de la demi-finale des Jeux des îles de 2007 en étant incapables de réaliser le point de la qualification lors du tie-break. Qui plus est, il faudra remonter à fort longtemps pour enregistrer un succès de la sélection mauricienne aux dépens de celle des Seychelles.
« Sans doute près de vingt ans. Quand on pense qu’il se trouve des joueuses au sein de mon équipe qui n’étaient même pas nées », indique l’entraîneur national, Lindsay Wilson. Ce dernier a misé à fond sur la carte jeunesse, car toutes ses protégées sont âgées de moins de 25 ans. Dans un premier temps, il était question que des joueuses chevronnées, à l’instar de Martine Bistoquet, Maita Cousin ou encore Tiffany Nursimloo, se joignent au groupe. Toutefois, elles n’ont pas été régulières aux séances d’entraînement.
Néanmoins, au sein de cette sélection, des joueuses performantes en championnat tenteront de faire pencher la balance, à l’image des soeurs Latour, de la capitaine Nathalie Létendrie ou Felicia Julie. « La plupart des joueuses retenues étaient en action aux Jeux de la CJSOI en 2008. De ce fait, elles s’entendent bien et il existe donc une belle ambiance au sein du groupe », affirme Lindsay Wilson.
Pour sa deuxième expérience à la tête de la sélection féminine après celle des JIOI de 2007, ce dernier affiche une certaine confiance. « Au vu des rencontres disputées aux Seychelles, j’estime que la sélection seychelloise demeure prenable. Si nous arrivons à stabiliser nos services et nos réceptions, je ne vois pas comment nous pouvons nous incliner. »
Dans la foulée, il met en exergue les progrès réalisés par Lucy Latour et Liza Bonne, de même que la montée en puissance d’Allyson Labour au niveau des contres. Reste à savoir maintenant si cette sélection, au sein de laquelle quelques joueuses en seront à leur baptême du feu au niveau international, sauront tenir la gageure.
Du côté masculin, il faut remonter à septembre 2009 pour assister à un succès des Mauriciens aux dépens des Seychelles. Dans le cadre de la Coupe des Nations de la zone 7, la sélection mauricienne, alors entraînée par Lindsay Wilson, s’était distinguée au cours des deux premières rencontres conclues en trois sets.
Les joueurs de l’archipel, sous la férule de James Camille, avaient sauvé l’honneur également en trois sets lors d’une dernière rencontre qui ne comptait que pour du beurre. Au sein de cette sélection mauricienne, évoluaient alors au sein du six initial Gilbert Alfred, Kevin Larose et Evans Sauteur, qui seront de nouveau sollicités demain. Ils avaient à leurs côtés Alvaro Bonne-Langue (forfait cette fois pour cause de blessure), Nicolas Dupouy et Sunil Mudhoo, de même que le libero Jason Bhowany.
Par la suite, les Seychellois avaient obtenu leur revanche au cours des Jeux des îles tenus devant leur public en 2011 à l’issue d’une rencontre indécise jusqu’au bout et conclue au tie-break, avant de confirmer lors de la compétition subzonale fin juillet dernier.
Adversaire prenable
Devant son public, la sélection mauricienne devra se sentir pousser des ailes. « Nous attendons beaucoup de ce public. Son soutien constituera un plus », soutient Melchior Miniopoo, à qui ont été confiées les rênes de la sélection en mai dernier. Qui plus, cette sélection a pris conscience de ses possibilités à travers le succès décroché lors du Tournoi international de Rodrigues en août dernier. La sélection -23 ans de Rodrigues et le Faucon Flacq Camp Ithier VBC n’avaient pu résister aux assauts d’un bloc pourtant amputé des éléments de cette dernière formation. Depuis, les séances d’entraînement se sont déroulées à un rythme soutenu, malgré les forfaits d’Hansley Uppiah (blessé), Brandon Tanner (études) et Nicolas Laurette (travail).
Même s’il croit dans le potentiel de ses protégés, Melchior Miniopoo émet toutefois quelques réserves. « Les joueurs sont conscients qu’ils peuvent faire la différence. Il faut noter malgré tout que ce n’est guère évident d’avoir un groupe homogène et rodé tout d’un coup, d’autant qu’au sein de ce groupe renouvelé ne figurent que trois joueurs d’expérience. » De ce fait, Gilbert Alfred, Gino Sophie et Stéphane Moonisamy auront à jouer leur rôle de leaders à fond.
Ces réserves concernent également l’absence de véritables sparring-partners dans cette dernière ligne droite de la préparation. « Cela pourrait constituer un handicap, et c’est pourquoi nous avons mis l’accent sur le jeu d’ensemble au cours de ces derniers jours », affirme l’entraîneur national. Reste que ce dernier affiche malgré tout une certaine confiance à la veille de cette rencontre cruciale. « Au vu des matches disputés aux Seychelles en juillet dernier, je demeure persuadé que l’adversaire est prenable. D’ailleurs, une belle ambiance règne au sein du groupe. »
Que dire des sélections de l’archipel, sinon qu’elles ont voulu mettre tous les atouts de leur côté afin de réussir cette mission en terre étrangère. On note toutefois au sein de la sélection féminine, l’absence de Marielle Bonne, soit une joueuse qui fait actuellement ses armes en France. Il n’empêche qu’au sein de ce groupe des joueuses d’expérience ayant participé aux Jeux des îles et à la Coupe des clubs champions de la zone 7 ont été sollicitées. La maturité des Seychelloises sera-t-elle déterminante demain ?
Du côté masculin, Rodney Ah-Kong, qui évolue au Rennes VBC en France, a répondu à l’appel et se trouve à Maurice depuis jeudi. Les Ian Furneau, Guilly Bijoux, Hnarik Panagarty et autres Perin Sephola et James Mungroo sont autant de joueurs qui ont fait leurs preuves et qui tenteront de mettre à mal la sélection mauricienne.

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