CHANGEMENT CLIMATIQUE : Maurice et la France signent un Protocole d’Entente

Maurice a sollicité le soutien de la France pour rédiger sa « contribution nationale », c’est-à-dire les objectifs que se fixe l’État mauricien pour réduire ses émissions de dioxyde de carbone d’ici à 2025. Le ministre de l’Environnement, Raj Dayal, et l’ambassadeur de France à Maurice, Laurent Garnier, ont signé hier après-midi un Protocole d’Entente à cet effet.
« Le but de ce Protocole d’Entente est de définir les modalités de la collaboration entre le ministère de l’Environnement de la République de Maurice et Expertise France », a d’emblée expliqué Raj Dayal lors de la signature de ce document hier après-midi au siège de son ministère.
Le ministre a rappelé qu’un programme d’assistance technique, pourvu d’un financement à hauteur de 3, 5 millions d’euros à travers l’Agence Française de Développement et Expertise France, a été mis en place par le gouvernement français dans le but de soutenir une vingtaine de pays en développement souhaitant être accompagnés dans la préparation de leurs contributions nationales à remettre à la Convention-Cadre des Nations unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) dans le cadre de la 21e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP21) prévue du 31 novembre au 11 décembre prochain à Paris.
« Ainsi, les pays signataires de la Convention (dont Maurice) sont appelés à soumettre leur « contribution nationale », à travers une communication soulignant leurs engagements sur la période post-2020 afin d’atteindre l’objectif de la Convention de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et de limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C », a précisé Raj Dayal. Une « contribution nationale », ou INDC (« Intended Nationally Determined Contributions ») est un document contenant les objectifs que se fixe un État pour réduire ses émissions de GES d’ici à 2025.
Le ministre a évoqué les divers projets que Maurice met en oeuvre pour lutter contre le changement climatique (CC). Il a cité notamment l’élaboration d’une politique d’atténuation des effets du CC, l’utilisation de technologies appropriées pour réduire les émissions de GES, l’élaboration d’un cadre juridique pour le CC et la préparation de la 3e Communication Nationale.
Laurent Garnier s’est pour sa part félicité que Maurice ait émis le souhait d’être accompagnée par la France dans le cadre de sa préparation à la COP21. « Cette conférence doit aboutir à un accord qui permettra de contenir l’élévation de la température moyenne de la planète en dessous de 2°C et d’adapter les sociétés aux dérèglements climatiques déjà existants », a-t-il rappelé. « L’expertise devrait être en place avant fin juin pour permettre à Maurice de soumettre sa contribution au plus tard le 1er octobre 2015 », a-t-il ajouté.
L’ambassadeur a révélé que Maurice est le 19e pays à signer un Protocole d’Entente avec Expertise France, 18 assistances techniques étant déjà en cours. « Près de 80 experts nationaux et internationaux sont aujourd’hui mobilisés dans le cadre de cette facilité », s’est-il réjoui.
Le ministère Dayal et l’ambassadeur Garnier ont ensuite procédé à la signature du Protocole d’Entente pour l’élaboration de notre « contribution nationale » pour préparer la COP21.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -