CHARLOTTE COMMON: «Favoriser le dialogue entre victimes d’abus sexuels et leurs agresseurs »

«My message of hope is that the journey from panic to peace is possible», nous dit Charlotte Common. Son agresseur, elle lui a pardonné et a même beaucoup de compassion pour lui. Elle nous livre son expérience: «Dès l’âge de 4 ans jusqu’à l’âge de 9 ans, j’ai subi des abus sexuels d’un membre de ma famille. Comme de nombreuses victimes, les répercussions sont nombreuses: sentiments d’insécurité, dépression, stress, anxiété, peu d’estime de soi. J’ai connu des moments de souffrances terribles. Puis un jour, je me suis décidée à suivre une psychothérapie qui a transformé ma vie et qui m’a permis de pardonner à mon agresseur. Après ma propre expérience, je sais désormais que l’agresseur peut se guérir lui-même en réparant sa faute auprès de sa victime».
Aujourd’hui, Charlotte Common a choisi d’utiliser sa propre expérience pour aider des personnes et s’occupe des pédophiles qui sont passés à l’acte ainsi que de leurs victimes. «Mon but est d’apporter mon expérience. I am completely healed from suffering and effect of child sexual abuse. My gift in life is to work with people who have experienced trauma. I’m a mentor for people experiencing deep pain and a facilitator for finding meaning in their life». Ecrivain, Charlotte Common rédige aussi des poèmes, des livres pour enfants (short stories). Un livre pour enfant écrit à Maurice sera lancé début 2014. Il s’intitule “Maya and the Shy Coconut’. Elle est aussi l’auteur de “God calls me Josephine” et de “The Curious Little Snowflake”où elle raconte les abus dont elle a été victime quand elle était fillette mais surtout donne un message d’espoir aux victimes.
L’Allemande accueille des personnes en souffrance, les victimes d’abus sexuels aussi bien que les agresseurs. «I am a mentor for people who find themselves lost in the labyrinth of their circumstances». Sa méthode: le dialogue. Comment fait-elle ? «Je réunis victimes et présumés pédophiles ou détenus ayant commis les faits, qu’ils se connaissent ou non. Le but est la guérison et la réconciliation. Je pratique le dialogue sans chercher à juger. I let them talk, guide them to find their soul, help them to change their thought patterns. The victims should be very open about their pain. L’objectif est aussi d’aider la victime de trouver une forme d’apaisement ; quant à l’auteur du délit, cette approche peut l’amener à restaurer sa part d’humanité et à retrouver sa place dans la société. La victime exprime sa colère et sa souffrance tandis que l’agresseur a l’opportunité d’être témoin d’une blessure et d’une détresse profonde», dit la femme pasteur protestante qui agit comme médiatrice et facilitatrice. Exposer la blessure de la victime, l’accepter et le permettre de guérir. C’est le but de cette forme inédite de justice restauratrice (Restorative Justice).

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