CHEMIN-GRENIER—MEURTRE: Wendina Narayanasawmy égorgée avec un couteau de cuisine

Découverte macabre dans une maison située à Social Welfare Road, Chemin-Grenier, hier peu avant 17 h. Le personnel du poste de police de la localité, supervisé par l’inspecteur Doolub, s’est rendu au domicile de la famille Narayanasawmy après avoir été alerté qu’un drame, impliquant deux individus, venait de survenir. Une fois sur les lieux, les policiers ont trouvé les corps ensanglantés d’un homme et d’une jeune femme gisant inertes sur un canapé-lit. Les services du personnel de l’Emergency Response Service (ERS) et de la Criminal Investigation Division (CID) de Chemin-Grenier ont alors été sollicités.
Les enquêteurs ont eu droit à une vision d’horreur à leur arrivée sur place. Les deux personnes impliquées portaient de profondes entailles à la gorge et saignaient abondamment. Leur identité a vite été établie vu que l’une d’elles n’était autre que la fille de la propriétaire des lieux, Wendina Narayanasawmy, une jeune femme ayant célébré ses 21 ans le 16 juillet. Son décès a été confirmé par le Dr Maxwell Monvoisin, Principal Police Medical Officer (PPMO), dont les services avaient également été sollicités. Quant au blessé, un dénommé Marouf Hadgi Latchimy, 39 ans, qui officie comme arya au kovil de Beau-Vallon, il est originaire de La Réunion. Ayant perdu beaucoup de sang, il a dû être transporté d’urgence à l’hôpital pour obtenir les premiers soins. Après avoir subi une délicate intervention chirurgicale, le Réunionnais a été admis à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle. Il y est actuellement surveillé par des policiers, postés en sentinelle. Marouf Hadgi Latchimy n’a pas encore été en mesure de donner sa version des faits aux enquêteurs.
Après un examen minutieux de la scène de crime, le personnel du SoCO a récupéré les armes du crime, soit deux couteaux de cuisine, et les a saisis comme pièces à conviction. La brigade criminelle de Chemin-Grenier et les enquêteurs de la Major Crime Investigation Team (MCIT) tentent actuellement de faire la lumière sur cette affaire, qui serait, à première vue, selon eux, un crime passionnel. D’après leurs estimations, le Réunionnais aurait achevé la jeune femme, avec qui il vivait avant de tenter de se donner la mort. Le suspect effectue aussi régulièrement des allers-retours entre Maurice et l’île soeur, étant détenteur d’un visa touristique lui donnant droit à un séjour de 60 jours. Il sera appelé à relater les circonstances de ce drame aux enquêteurs une fois remis de ses blessures.
Notons que Marouf Hadgi Latchimy n’en est pas à son premier délit dans l’île. Il avait été arrêté par le personnel du CCID en mai dernier après qu’une habitante de Mahébourg, âgée de 37 ans, eut porté plainte contre lui pour viol. Le suspect, a soutenu cette femme, serait venu chez elle en mars dernier pour une session de prière, alors que son mari était absent. Il avait emmené des fleurs, du riz et des limons, entre autres, puis lui avait donné de l’eau à boire, prétextant que cela faisait partie du rituel. À un certain moment, avait déclaré la victime à la police, elle avait été prise de nausées et s’était allongée, sous ses recommandations. C’est ainsi qu’il en aurait profité pour l’agresser sexuellement. Marouf Hadgi Latchimy avait été arrêté dans le cadre de cette affaire puis avait été libéré sous caution.

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