Chenille légionnaire d’automne : dix sites placés sous haute surveillance

  • Les champs de cannes exposés à une propagation avec un exercice de pulvérisation des champs de maïs affectés

Dix sites ont été identifiés, tous des champs de maïs, comme étant affectés par la “fall army worm”, soit la chenille légionnaire d’automne, depuis quelques jours. Les autorités, notamment du côté de l’Agro-industrie, sont depuis sur le qui-vive, ayant une préoccupation majeure quant aux risques que cela comporte pour la culture de la canne à sucre. En effet, ces chenilles s’attaquent principalement aux champs de maïs mais peuvent aussi ronger d’autres plantations.

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C’est la première fois que Maurice se retrouve dans une telle situation alors que plusieurs cas semblables ont récemment été recensés à Rodrigues et à La Réunion. Parmi les dix sites identifiés, on retrouve Petite-Julie, New-Grove, Rose-Belle, Nouvelle-Découverte, Plaine de Gersigny, Belle Vue Maurel et les Highlands. Les autorités locales ont sollicité l’aide d’un expert sud-africain de la Food and Agriculture Organisation (FAO) pour prêter main-forte aux autorités et ainsi tenter, par tous les moyens, d’éviter une propagation de la chenille légionnaire d’automne à Maurice ainsi qu’à Rodrigues.

Quelque 40 arpents de plantations de maïs sous le viseur sont désormais sujets à des exercices de pulvérisation depuis samedi. Pour l’heure, l’objectif est aussi d’éviter que ces insectes infestent les champs de cannes. « Nous sommes en début d’alerte car ce n’est qu’une partie très limitée qui est actuellement concernée, le maïs étant une culture secondaire à Maurice. C’est pour cette raison que le monitoring se fait en parallèle du côté de la canne qui reste aussi à risque », a expliqué Seelavarn Ganeshan, Chief Executive Officer du Food and Agricultural Research and Extension Institute (FAREI), qui s’est rendu samedi, en compagnie du ministre Mahen Seeruttun, dans les plantations de maïs, notamment à Highlands, pour constater de visu l’opération pulvérisation. Les traitements aléatoires sont déconseillés aux planteurs, lesquels sont appelés à contacter le FAREI en cas d’alerte.

Le ministère de l’Agro-industrie souhaite la collaboration de tous les planteurs du pays pour contrer cette situation, qui est une première. Selon Seelavarn Ganeshan, si toutes les dispositions sont prises, « l’on pourra venir à bout de cette chenille ravageuse d’ici six mois ». Cet insecte, qui se métamorphose en papillon, vit entre 7 et 21 jours. La larve se nourrit principalement de feuilles de maïs. Le papillon peut se déplacer la nuit et voler sur une distance de 100 kilomètres. « Il se peut que cette chenille ait atterri à Maurice dans des produits mais aussi en migrant de La Réunion ou de Rodrigues », estime-t-il.

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