CHEZ LES 30-59 ANS : 23,9 % consomment 10 g de sel ou plus par jour…

Les résultats d’une étude commanditée par le ministère de la Santé et de la Qualité de la Vie sur la consommation de sel à Rodrigues, menée pour la première fois dans l’île, de février à mars 2013, sont déjà disponibles. Cette étude qui avait pour objectif de déterminer la consommation de sel en moyenne auprès d’un échantillon de 225 Rodriguais âgés entre 30 à 59 ans, fait suite à celle menée à Maurice en 2012.
Les conclusions de l’étude démontrent qu’en moyenne, la consommation de sel par jour chez les adultes âgés de 30 à 59 ans est de 8,2 g. La consommation moyenne chez les hommes âgés de 30 à 59 ans est de 8,8 g par jour comparée à 7,6 g chez les femmes. L’étude démontre aussi que 23,9 % des adultes âgés de 30 à 59 ans consomment 10 g ou plus de sel au quotidien et 79,5 % des adultes dans le même groupe consomment 5 g ou plus de sel par jour. Autre donnée principale : la consommation de sel chez les personnes souffrant de problèmes de santé tels que le diabète, l’hypertension et les maladies cardiovasculaires est moindre, soit 7,4 g par jour, par rapport à celles qui ne savent pas qu’elles ont ces maladies (8,1 g).
Par ailleurs, 71 % des participants interrogés qui consomment 8,1 g de sel par jour ont indiqué que la maladie principale causée par un apport excessif en sel est l’hypertension alors que 14,2 % ont répondu que l’albumine est la maladie principale causée par une consommation excessive de sel.
Ces deux études, à Maurice comme à Rodrigues, permettront au gouvernement d’établir une stratégie à long terme pour aider les citoyens à réduire leurs apports journaliers en sel à 5 g comme recommandé par l’Organisation mondiale de la santé. La consommation moyenne élevée de sel a de nombreuses implications sur l’état de santé de la population. Elle est notamment associée à une pression artérielle plus élevée. On estime à 7,6 millions le nombre de décès précoces attribuables à l’hypertension dans le monde. De plus, la moitié des accidents vasculaires cérébraux et la moitié des maladies cardiaques ischémiques sont attribuables à une pression artérielle trop élevée.
Suite à la publication de ces résultats, le ministère de la Santé organisera un atelier de travail avec toutes les parties concernées afin de dégager une stratégie de réduction de consommation de sel dans l’île. Cette stratégie comprendra plusieurs approches dont l’empowerment de la population par rapport à la relation entre la consommation de sel et l’hypertension et les maladies cardiovasculaires ; l’identification des sources principales de consommation de sel dans l’alimentation ; des séances de travail en vue de réduire l’apport de sel dans les aliments ; et un exercice de suivi et d’évaluation pour mesurer le progrès accompli.

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