China State Construction : des ouvriers bangladais sans salaires et sans nourriture

Une centaine d’ouvriers bangladais étaient massés devant le ministère du Travail ce matin, pour porter plainte contre leur employeur pour non-paiement des salaires depuis trois mois, ainsi que du boni de fin d’année. Ils soutiennent que lorsqu’ils ont protesté, l’employeur les a également privés de nourriture.

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Ces ouvriers bangladais sont engagés dans la construction de la Jin Fei Smart City. Certains sont à Maurice depuis 10 mois, d’autres depuis trois à quatre mois. Ils soutiennent n’avoir pas perçu de salaire ces trois derniers mois. « Le patron dit que ce sont uniquement ceux qui sont “gentils” qui auront de l’argent. Plusieurs d’entre nous ont déjà été renvoyés au Bangladesh. » Ces derniers affirment que tout ce qu’ils demandent, c’est simplement leur dû. « Nous avons été recrutés pour un salaire de Rs 450 par jour. Mais la plupart du temps, nous avons eu Rs 390. Quand nous avons demandé ce qui nous est dû, on a refusé de verser notre salaire. On ne nous a rien dit non plus concernant le boni de fin d’année. »
Les ouvriers bangladais maintiennent également que ce matin, ils ont été « privés de nourriture » par leur employeur. « Ils ont dit : “Si vous ne voulez pas travailler, vous n’aurez pas à manger.” On nous a aussi menacés de nous renvoyer au Bangladesh. Mais nous voulons d’abord notre argent. »

Nos interlocuteurs avancent que, sur le chantier, il y a aussi des ouvriers chinois et que, contrairement à eux, ces derniers ont été payés. « Nous faisons le même travail et donc il faut nous traiter de la même manière. » Ils rappellent qu’ils ont des dettes à honorer étant donné qu’ils ont dû faire des emprunts pour venir travailler à Maurice.

Au ministère du Travail, les officiers sont dépassés avec le nombre de plaintes pour non-paiement des salaires et du boni de fin d’année depuis la semaine dernière. Ils tentent tant bien que mal de faire comprendre les procédures à respecter aux ouvriers bangladais, qui ne veulent que leur argent. Des contacts ont été établis avec la compagnie concernée pour y voir plus clair. Les ouvriers bangladais insistent pour avoir également leur boni de fin d’année. « Morisien paye bonis, Bangla pa paye », disent-ils.

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