Chirurgie des bébés siamois – Gino Papillon: « Pas évident de devoir sacrifier son enfant »

La petite Marie-Cléanne sera sauvée avec en mémoire Marie-Cléa suite au consentement des parents pour l’intervention chirurgicale Ian Gino et Marie-Hélène Papillon ont donné leur consentement pour la chirurgie visant à séparer leurs filles siamoises. Le couple devra toutefois retourner à Maurice avec une seule fille. Les bébés siamois vivent à partir d’un seul cœur et c’est Marie-Cléanne qui maintient sa sœur, Marie-Cléa, en vie. Les médecins ont ainsi conclu que celle-ci ne survivra pas à la chirurgie. Ian Gino et Marie-Hélène Papillon sont des parents anéantis.

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Ils n’ont plus que quelques semaines pour profiter de leur fille Marie-Cléa. La petite ne survivra pas à la chirurgie visant à la séparer de sa sœur siamoise, Marie-Cléanne. « C’est jeudi que les médecins sont venus nous voir pour nous annoncer la nouvelle. Ils nous ont expliqué que c’est Marie-Cléanne qui maintient sa sœur en vie. Donc, elle sera sauvée. En revanche, Marie-Cléa devra être sacrifiée », affirme Ian Gino Papillon. Le couple Papillon se voit ainsi confronté à une situation très difficile. « Les médecins nous ont demandé si nous voulions aller de l’avant avec la chirurgie ou non. La décision a été très difficile à prendre. Ce n’est pas évident pour un parent de devoir sacrifier son enfant. Mais le médecin nous a fait comprendre que si la chirurgie n’a pas lieu, les filles ne tiendront pas longtemps car elles vivent à partir d’un seul cœur. Mon épouse et moi avons alors décidé de donner notre consentement à la chirurgie. Au moins, nous pouvons sauver l’une d’entre elles », affirme Ian Gino Papillon, qui indique que les médecins attendent que les filles prennent du poids avant de procéder à la chirurgie. Une décision sera prise d’ici fin février. Entre-temps, Ian Gino et Marie-Hélène veulent profiter pleinement de leurs deux filles. « Nous leur rendons visite matin et soir. Pour le moment, leur état de santé est stable. Elles sont toujours admises aux soins intensifs néonatals mais les appareils respiratoires ont été enlevés. Les filles se portent bien », nous dit Ian Gino. Quant à Marie-Hélène, elle avance qu’elle est « très heureuse » d’avoir rejoint son époux et ses filles à l’hôpital Narayana Hrudayalaya, à Bangalore. « Depuis que je suis arrivée en Inde, je me sens mieux. Je suis très heureuse de pouvoir être aux côtés de mes filles, surtout de mon époux car c’est une période très difficile que nous traversons.

En même temps, il y a un grand sentiment de tristesse en sachant que l’une d’entre elles devra nous quitter dans quelques semaines. Je profite pleinement des jours qu’il me reste à passer avec elle », affirme cette maman anéantie. Le voyage de Marie-Hélène a été rendu possible grâce à Noveprim, compagnie où exerce Ian Gino. « C’est la compagnie où travaille mon époux qui a financé mon voyage et mon logement en Inde. Pour le moment, nous n’avons aucun souci. Mais, nous avons des craintes pour après », affirme-t-elle.

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