CIJ — LES 10ES JIOI BEL ET BIEN CONFIÉS À MAURICE: La partie n’était pas gagnée d’avance

Yogida Sawmynaden, le ministre de la Jeunesse et des Sports peut pousser un ouf de soulagement. Son erreur d’août 2015 à La Réunion lorsqu’il a demandé à son Directeur des Sports, Ram Lollchand, de retirer la candidature de Maurice pour l’organisation des Jeux de 2019 pour ne pas être «la 5e roue de la charrette» aurait pu coûter l’organisation de ces 10es Jeux à Maurice. Car c’est justement sur ce point de droit que les Comores voulaient que soit inscrit à l’agenda de la réunion du Conseil International des Jeux du 17 et 18 février leur demande de reconsidérer le choix  de l’instance internationale de confirmer l’organisation des 10es jeux à Maurice aux détriments de l’archipel.Car, effectivement à l’heure du choix, Maurice n’était pas candidate et donc sur un point de droit, les Comores persistaient.
Mais Ibrahim Ben Ali et son équipe ont préféré aller vers un conflit diplomatique en quittant la salle où se déroulait la cérémonie d’ouverture de cette réunion du CIJ en signe de protestation lorsque la drapeau des Jeux était remis à Maurice par le président du CIJ. Une faute impardonnable dans ce milieu puisque les Comores ont aussi choisi de ne pas assister à la réunion des membres du CIJ. De ce fait ,il n’y a eu aucune contestation autour du choix de Maurice comme pays organisateur des 10es Jeux en 2019.  Mais ce tour de force a été réussi au terme d’une rude négociation de la part de la partie mauricienne avec en tête le Comité Olympique Mauricien (COM), qui ne pouvait pas non plus se permettre de laisser des plumes sur son sol alors que l’État a quasiment tout financé dans l’organisation de cette première réunion du CIJ comme pays organisateur. Les accords ici et là,comme la candidature unique du Seychellois, Antonio Gopal comme président du CIJ a porté ses fruits, alors que les Comores avaient au départ le soutien de Madagascar. Dans cette pré-configuration avec le début de la réunion, le moindre voix contre Maurice aurait pu voir Maurice dans une situation compliquée. Du reste Week-End en fait état dans son édition de la semaine d’avant et dimanche dernier encore.
De ce fait, Maurice a pu aller de l’avant avec son projet de Maurice 2019 dont le secret est bien gardé pour l’heure. Le Directeur des Sports, qui pour l’heure nous donne l’impression d’être le patron à la place du patron au Comité d’Organisation des Jeux, n’a pas voulu laisser transpirer un iota d’information sur ce dossier. Sans doute qu’il y a des informations sensibles qu’il a eu ordre de ne pas divulguer sauf la liste des 12 disciplines déjà en lice pour 2019.Il s’agit de l’athlétisme, y compris la partie handisport, le football et la natation (y compris handisport), incontournable selon la Charte des Jeux avec le badminton, le basket-ball, la boxe anglaise, le cyclisme, l’haltérophilie, le judo, le rugby à 7, le tennis de table et le volley-ball.  Par rapport aux Jeux de 2015 à La Réunion, la voile, le tennis, le football féminin et le handball ont fait les frais comme déjà annoncé dans une récente édition de Week-End.
Si le COJI Maurice et ses différentes directions ont été présentés, il y a eu la confirmation que cette instance allait être contrôlée outrageusement par les fonctionnaires du ministère des Sports. Contrairement à 2003, aucune compétence externe au MJS n’a été choisie. Sur les 22 personnes membres du Commissariat Général, plus d’une quinzaine sont des fonctionnaires de l’Etat. Même le Commissaire Général, Sada Vuddamalay est un ancien commis de l’Etat pour avoir été Directeur des Sports avant de rejoindre la MFA comme secrétaire général qu’il a quitté pour les raisons que nous savons. A priori,ni le COJI ni le commissariat général n’a eu de première réunion à ce jour, puisque c’est Ram Lollchand qui a tout expliqué et répondu aux questions des membres du CIJ.
Le CIJ qui a aussi beaucoup discuté sur le cas des Comores et ses chroniques envies d’effectuer des «walkout» quand ses responsables ne sont pas satisfaits avec une décision. De ce fait, le nouveau président du CIJ, Antonio Gopal, a annoncé en conférence de presse jeudi dernier à l’hôtel Gold Crest à Quatre-Bornes qu’une lettre sera écrite au Comores pour déplorer leur atttitude. Quant à la question de savoir si ce pays sera présent à la prochaine réunion du CIJ en février 2017 et par ricochet aux Jeux de 2019, Antonio Gopal n’a pas voulu se prononcer. Comme il n’a pas voulu se prononcer sur l’éventualité d’une candidature unique des Comores pour 2023.

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