CINÉMA: Île Courts 7e édition, c’est parti

La grande salle du cinéma Star de Bagatelle a accueilli hier soir aux alentours de 20 heures les invités du festival Île Courts, ses partenaires et nombre de ceux qui contribuent à la création et la production cinématographique à Maurice et dans la région. Inaugurant quatre jours de projections pour les jeunes et les adultes dans six points du pays, ainsi que d’échanges professionnels à la rue du Vieux-Conseil à Port-Louis d’aujourd’hui à vendredi, cette soirée représentait surtout la première diffusion ici de quatre films mauriciens, réalisés cette année avec l’appui de Porteur d’Images.
Des quatre films projetés hier pour la première fois à Maurice, trois sont des documentaires totalement inédits, réalisés dans le cadre du programme « Notre histoire n’a pas d’images », tandis que la fiction de Sophie Robert a déjà été diffusée dans différents festivals à l’étranger (Vues d’Afrique à Montréal, Festival du film panafricain à Cannes, Dada Saheb Phalke film festival à Delhi, Regards d’Afrique au festival international de Clermont-Ferrant et les Rencontres du film court à Madagascar).
Un arbre, une rencontre de Sébastien Sauvage et Etrangers chez eux de Bhimsen Conhyedoss ont pris le parti de montrer et faire sentir sans paroles, mais avec des sons, de la musique pour le premier, et les sons ambiants pour le second. En s’intéressant aux conditions de vie extrêmement modestes des Rodriguais immigrés en leur propre République à Bangladesh, Bhimsen Conhyedoss a réalisé son premier film documentaire d’auteur. Cette projection revêt un tour d’autant plus symbolique que cet ingénieur du son de la MBC y a été promu cette année réalisateur et a déjà présenté plusieurs numéros de l’émission littéraire en bhojpuri dont il a la charge.
La leçon d’anglais de Sophie Robert est également un premier film, une fiction dont la qualité, la justesse et la générosité impressionnent. Un arbre, une rencontre était une manière pour Sébastien Sauvage de transmettre une part des émotions qu’il est possible de ressentir lorsqu’on consacre un temps à la simple observation d’un arbre. Enfin, dans A l’ombre de Ratsitatane, Patrice Canabady nous fait voyager dans le temps à la fois à travers de témoignage des différents spécialistes qu’il a sollicités à Madagascar et à Maurice, et à travers des extraits tout à fait convaincants d’une bande dessinée particulièrement esthétique… Nous reviendrons prochainement sur ces films.

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