CINÉMA : “Les enfants de Troumaron” couronné par le Fespaco

« Avant la cérémonie, je ne savais absolument rien. J’ai aperçu Moussa Touré dans le lobby vers 14 h, qui m’a regardé en pointant son doigt vers moi avec un sourire amusant… C’est tout mais plusieurs réalisateurs du festival m’ont dit qu’ils avaient entendu des réactions positives au film. » Harrikrisna Anenden nous a confié ces anecdotes au lendemain de la remise du Prix Oumarou Ganda de la première oeuvre qu’il a reçu samedi soir à Ouagadougou au Fespaco. Cette distinction qui porte le nom d’un des grands pionniers du cinéma africain apporte du baume au coeur de ceux qui se sont donnés à ce projet sans compter pendant des années. Réactions à chaud de ceux que nous avons pu joindre.
Harrikrisna Anenden a reçu samedi soir le Prix Oumarou Ganda de la première oeuvre lors de la cérémonie de clôture du Fespaco, le plus grand rendez-vous du cinéma africain, qui se tient à Ouagadougou, au Burkina Faso. S’il avait déjà obtenu une récompense alors que ce festival commençait tout juste à faire parler de lui, il décroche cette fois-ci une reconnaissance qui lui permet d’être considéré comme un des cinéastes qui comptent dans l’industrie cinématographique africaine et internationale. Coréalisateur et fils d’Harrikrisna Anenden, Sharvan Anenden n’a pu faire le déplacement pour cette vingt-troisième édition. Le comédien Thierry Françoise a pu en revanche être présent à la cérémonie jusqu’à l’annonce de la récompense mauricienne, devant quitter le stade où cette grande fête cinéphillique s’est tenue et vite filer à l’aéroport pour repartir vers Paris.
Harrikrisna Anenden a répondu à nos questions par mail, peu de temps avant de prendre l’avion pour Genève. Brillamment couronné dans la même catégorie par le troisième prix (voir encadré), Moussa Touré, en habitué des jurys et festivals, a partagé cette réflexion avec notre interlocuteur : « Lorsque les images de certains films atteignent les yeux des spectateurs, notamment des membres d’un jury, ces derniers n’ont parfois qu’une seule chose à faire : les accepter et accepter qu’il s’agit d’un bon travail et le reconnaître… Ton film est de ce type et il a touché beaucoup de monde. Même dans la rue, j’ai entendu des réactions positives. »

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