Cité Briquetterie : Stéphanie Menes (32 ans) agressée, ligotée et laissée pour morte

  • Soupçonné d’être le présumé meurtrier, son époux, Steeve Menes, recherché par la police, avant de tenter de faire exploser la maison

Après le décès dernièrement, à Rodrigues, de Chansella Perrine, tuée par son compagnon jaloux, un autre drame conjugal s’est déroulé hier rue La Perle, Cité-Briquetterie, où le corps de Stéphanie Catherine Menes, née Sandapa et âgée de 32 ans, a été retrouvé dans sa maison. La victime avait les mains ligotées et aurait été mortellement agressée par son époux Steeve Alex Menes, 50 ans. Ce dernier s’est enfui après le drame.
Géraldine, la sœur de la victime, a été la première à avoir eu la nouvelle alors qu’elle était au travail. « Mo bofrer inn sonn mwa. Li’nn dir mwa li fini pik mo ser. Li’nn dir mwa si mo pa vini, mo ser pou fini mor », a-t-il dit. Elle a alors demandé aux voisins d’aller jeter un coup d’œil au domicile du quinquagénaire mais Stéphanie Menes avait déjà rendu l’âme. La police d’Abercrombie a été mise au courant de ce drame.

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L’équipe de l’inspecteur Muttarrooa s’est donc rendue au premier étage de la maison et devait remarquer que deux vitres de la porte d’entrée ont été brisées. La victime gisait au sol, avec les deux mains attachées avec un bout de tissu à sa poitrine et les pieds noués avec des lacets. De plus, la trentenaire avait des ecchymoses sur tout le corps. La police a dû fermer une bonbonne de gaz ouverte, qui se trouvait à côté de la victime, et a ouvert toutes les fenêtres pour aérer la pièce. Elle soupçonne que le meurtrier a voulu mettre le feu à la maison après avoir tué la jeune femme.

Afin de sécuriser le lieu, la police a fait appel aux pompiers de Port-Louis. Ce n’est qu’après avoir eu le feu vert des pompiers que des éléments du Scene Of Crime Office sont entrés dans la maison pour prélever des indices. La police a saisi un cellulaire endommagé, une chaîne et une boucle d’oreille. L’arme du crime était introuvable. Sur les instructions du Dr Maxwell Monvoisin, Principal Police Medical Officer (PPMO), le corps de Stéphanie Menes a été transporté à la morgue de l’hôpital Jeetoo, où une autopsie est prévue ce jeudi pour déterminer la cause du décès.

Entre-temps, la CID de Port-Louis a interrogé l’entourage de la victime, mère de deux enfants âgés de 15 et 17 ans. Les enquêteurs ont appris que la trentenaire est une femme « maltraitée ». De plus, son époux était jaloux et ne la laissait pas sortir de la maison. « So mari pa les li zwen fami ni koz avek personn. Li ti pe bizin ekrir let so ser pou rakont so mizer », avance un de ses proches. Prenant son courage à deux mains, la trentenaire a quitté le toit conjugal samedi après une violente dispute, lors de laquelle Steeve Menes l’aurait encore frappée.

Avec l’aide de quelques proches, la victime s’est rendue aux Casernes centrales pour porter plainte et a été reconduite au poste d’Abercrombie pour faire le nécessaire. La victime a souhaité obtenir l’aide de la Family Protection Unit (FPU) en attendant de loger une déposition formelle contre le quinquagénaire. Elle a pris ses enfants pour aller vivre chez un proche. Durant la semaine, elle a eu une rencontre avec les officiers de la FPU, qui lui ont présenté les options sur la marche à suivre. Stéphanie Menes a promis de revenir au bureau avec une décision finale.

Entre-temps, le présumé meurtrier l’a appelée et s’est excusé pour son acte. Selon les témoignages recueillis par la police hier, la victime s’est rendue au domicile de son époux. Elle devait être accompagnée par sa sœur Géraldine mais Steeve Menes a insisté sur le fait que « tout était rentré dans l’ordre ». La police soupçonne qu’une énième dispute a éclaté et que le suspect a agressé la victime pour ensuite l’assener de coups de couteau. La trentenaire ne pouvait s’enfuir, car ses mains et ses pieds étaient attachés.

Par ailleurs, plusieurs unités de la police ont lancé des opérations pour mettre la main sur Steeve Menes, qui était, ce matin encore, toujours introuvable. Entre-temps, un proche de la victime a pris en charge ses deux enfants mineurs. Un psychologue les rencontrera ce jeudi. Cette enquête se déroule sous la supervision des surintendants Angeline et Frichot, assistés du chef inspecteur Raboude et de l’inspecteur Ramjeetun de la MCIT.

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