Accueil Actualités Magazine Claudinette Perrot : Le sourire du cœur

Claudinette Perrot : Le sourire du cœur

0
Claudinette Perrot : Le sourire du cœur

À quelques mois de la cinquantaine, Claudinette Perrot est de celle sur qui les années n’ont pas d’emprise. “L’âge, c’est dans la tête”, nous confie cette bonne vivante, qui habite Roches Brunes. Cette fervente lectrice de Scope gère le Ben Hair Shop, une enseigne spécialisée dans la vente de produits et équipements cosmétiques à Rose-Hill. Tout le monde l’appelle affectueusement Maryse. Ses atouts : un sourire magnifique, la force de réussir et le cœur sur la main. Très altruiste, elle est la première à se rendre au chevet d’un malade et venir en aide aux plus démunis. Maryse est aussi une fan inconditionnelle de Cassiya. Dans les années 90, elle était très active au sein du fan-club du groupe, au temps où cette formation musicale menée par Désiré François était au sommet de sa gloire.

Mère de deux enfants, Daphnée et Térence, elle est aussi une mordue de foot. Ses autres passe-temps : voyager et découvrir de nouveaux horizons. Après avoir visité des pays d’Europe, l’Afrique du Sud, La Réunion et Madagascar, elle compte se rendre en Chine cette année, accompagnée de sa fille.

C’est armée de sa foi que la jeune femme avance, nourrie par le rêve d’une île Maurice où il fera “mieux vivre” à l’avenir.

La boîte à questions

Notre invitée a plongé sa main dans notre boîte à questions. Et le hasard lui a imposé ce qui suit.

Après votre passage sur Terre, que souhaiteriez-vous que l’on dise de vous ?

Ce que l’on va dire de nous est déterminé par nos actions et la façon dont nous avons vécu. Je pense que ceux qui me connaissent sauront quoi dire…

Si vous deviez changer un trait de votre personnalité, quel serait-il ?

Je ne sais pas dire non ! Certaines personnes ont tendance à tirer avantage de cette faiblesse. Si je devais changer un trait de ma personnalité, ce serait certainement celle-ci, car les abus sont nombreux.

Comment définiriez-vous votre pays ?

Depuis son indépendance, Maurice a connu un développement rapide. Cependant, en ouvrant chaque jour les journaux, nous ne pouvons qu’être peinés de constater que la mentalité de certaines personnes n’a pas évolué. Les faits divers font les choux gras de la presse : violence, vols, crimes, drogues. Il y a aussi un laisser-aller de la part des autorités en ce qui concerne la drogue. Je tiens aussi à souligner la mauvaise foi de certains à combattre la précarité, à commencer par le gouvernement.

Que direz-vous à Dieu quand vous le verrez ?

Pour moi, c’est un être complet, et son nom dit déjà tout. Après lui avoir dit que je l’attends depuis longtemps, je pense que je laisserai mon cœur parler. Je n’aurai pas besoin d’ouvrir la bouche car il saura ce que je veux lui dire en lisant dans mon cœur. Ce sera ma façon de m’exprimer.

Quelle sera votre première action le jour où l’on vous nommera Premier ministre ?

Je serai non seulement la première femme Premier ministre à Maurice, mais j’entrerai aussi dans l’histoire car je refuserai les privilèges et avantages qui vont avec ma fonction : escorte policière, voitures et autres allocations… Si je n’ai pas le choix, je prendrai l’argent pour les redistribuer aux personnes pauvres et je mettrai en place un programme adapté pour venir en aide à ceux qui sont dans le besoin.

Qu’offrirez-vous au Premier ministre s’il vient chez vous à l’heure du dîner et de quoi lui parlerez-vous ?

Étant donné que je suis originaire de l’île Rodrigues, je pense lui offrir enn bon ti pla rodrige. Un bouillon de poisson, accompagné de riz et d’un chatini de pommes d’amour. Je lui parlerai de beaucoup de choses, comme la nécessité de protéger la nature avec des mesures environnementales appropriées. Notre discussion tournera aussi autour des sinistrés touchés par les inondations. Il faut les aider car ils sont victimes de Dame nature avec le changement climatique, mais aussi d’un développement sauvage. Il faut un contrôle plus strict avant de délivrer des permis de construction.

Avec quelle vedette de la chanson entamerez-vous un duo ? Et pour chanter quoi ?

Daniel Balavoine. J’adore la plupart de ses chansons, mais j’opterai pour L’Aziza. Je connais bien le refrain. Dommage qu’il soit mort aussi jeune.

Quel est le plus beau compliment que l’on puisse vous faire ? Et le pire ?

Que je suis belle, bien sûr ! (rires). Je pense que le plus beau des compliments serait que l’on me dise que je suis travailleuse et battante. J’ai toujours travaillé très dur. Peu importe la tâche que l’on me donne à faire ou la charge de travail qu’on me confie, je ne vais jamais me plaindre et m’investir à 100%, même s’il faut y passer la nuit. Le business familial, que je gère aux côtés de mon époux depuis une douzaine d’années, est la preuve de ce dévouement. Le pire des compliments serait qu’on me traite de paresseuse.

En quel animal aimeriez-vous vous réincarner ?

Un oiseau. C’est un être qui voit la vie d’en haut et qui est libre de ses mouvements. Contrairement à l’homme, qui vit dans un univers matériel et a besoin de beaucoup de choses pour être heureux, l’oiseau vit au jour le jour. Il trouve son bonheur simplement et arrive tout de même à créer des choses merveilleuses.

À quelle occasion sortez-vous le champagne ?

Pour célébrer une réussite académique, professionnelle ou un anniversaire. Je compte sabler le champagne comme il le faut pour mes 50 ans, le 14 septembre.