COI : La recherche agronomique réunit quatre ministres de l’Agriculture

La recherche agronomique a réuni ce matin quatre ministres de l’Agriculture des pays de la région dans les locaux de la Commission de l’océan Indien (COI), à Ébène. Ceux-ci participaient à  la première réunion du comité ministériel de la Plateforme régionale en Recherche agronomique pour le développement  (PreRAD).
Étaient présents lors de la réunion, présidée par le ministre de la Production de l’Union des Comores Siti Kassim Soufou : le ministre de l’Agriculture de Madagascar Roland Ravatomanga, le ministre mauricien de l’Agro-Industrie Mahen Seeruttun, le ministre seychellois de l’Agriculture Wallace Cosgrow, le secrétaire général adjoint aux Affaires régionales de la préfecture de La Réunion François Bellouard, le vice-président du Conseil régional de La Réunion Frédéric Cadet, le président-directeur-général du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) Michel Eddi ainsi que le premier secrétaire de la délégation de l’Union européenne pour Maurice, les Seychelles et les Comores Eric Vanhalewyn.
« La présence, pour la première fois à la COI, de quatre ministres de l’Agriculture de nos pays membres et de hautes autorités représentant l’État français et la région Réunion, ainsi que du PDG du CIRAD lui-même, témoigne des ambitions et des grandes espérances que nous plaçons aujourd’hui dans la science au service du développement », a déclaré le secrétaire général de la COI, Jean-Claude de l’Estrac. La COI a signé l’année dernière un protocole d’accord avec le Centre de coopération internationale en Recherche agronomique pour le développement (CIRAD), basé à La Réunion, portant sur le renforcement de la recherche dans l’océan Indien en créant une plateforme régionale de recherche agronomique pour le développement (PReRAD). « Avec la PreRAD, c’est la recherche et l’agriculture qui se complètent pour donner naissance à de nouvelles activités essentielles à la compétitivité de notre région, à l’amélioration de sa sécurité alimentaire, question majeure, et à l’insertion de nos pays dans la recherche scientifique mondiale », a-t-il fait comprendre.
Le secrétaire général de la COI a insisté sur le lien qui existe entre la recherche scientifique et l’agriculture. « Nous mesurons combien l’agriculture moderne a des incidences sur l’homme et sur sa santé, mais aussi sur les territoires. Elle est de plus soumise à de nouvelles contraintes comme le changement climatique et la perte de biodiversité », a-t-il observé. Le comité ministériel a pour but d’impulser et d’accompagner la construction d’un espace régional créateur de richesses durables et de nouvelles solidarités.
Le comité technique de la PreRAD a rassemblé à La Réunion les partenaires publics et privés de la recherche et de l’enseignement supérieur de l’Indianocéanie. Il avait examiné six projets ayant trait à la biodiversité, la santé humaine et animale, la qualité et l’impact des systèmes agroalimentaires, et la formation en ligne. Des recommandations concrètes qui démontrent la volonté de nos partenaires d’aller plus loin dans l’innovation et le rayonnement de l’Indianocéanie en agriculture de pointe ont été formulées à cette occasion. Ces recommandations ont été soumises au comité ministériel.
Jean-Claude de l’Estrac a rappelé que les questions agricoles, agroalimentaires et nutritionnelles ont progressivement et naturellement émergé comme des préoccupations majeures de notre organisation régionale. C’est ainsi qu’en février de cette année, une conférence des bailleurs de fonds sur la sécurité alimentaire a été organisée à Antananarivo. La communauté internationale s’est engagée, à cette occasion, à mobiliser quelque 600 millions d’euros jusqu’à 2020 pour assurer une authentique sécurité de la Grande Île et, par la même occasion, de toute notre région.
La COI participe à cet effort avec un programme sur la sécurité alimentaire de 18 millions d’euros provenant du 11e Fonds européen de développement. « Notre coopération autour de la recherche agronomique pour le développement s’inscrit dans cette perspective, qui réunit à la fois les exigences du présent et de la solidarité avec la vision d’un futur maîtrisé et plus équilibré de notre région », a dit Jean-Claude de l’Estrac.

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